Le chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) en RDC, Rein Paulsen, a déploré mercredi 13 janvier le démantèlement du site des déplacés de Monkoto, une localité située à environ 70 kilomètres au nord-ouest de Goma (Nord-Kivu). Dans un communiqué rendu public ce mercredi, Rein Paulsen dit « regretter la manière dont ce démantèlement s’est déroulé». Environ 4260 personnes qui habitaient ce site ont été chassés mardi 12 janvier de leurs habitations et le site a été complément rasé par les autorités provinciales.
D’après le communiqué d’Ocha, c’est la découverte, par les autorités du Nord-Kivu, d’une arme dans une hutte le 6 janvier dernier qui a poussé le comité provincial de sécurité à ordonner le démantèlement de ce site. Une décision dont l’exécution n’a laissé aux humanitaires qu’un délai d’une semaine pour informer la population, a déploré Ocha dans ce communiqué. Pour le chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires en RDC, qui s’est dit préoccupé par ce démantèlement, cette décision est une punition collective.
«Je suis fortement préoccupé par la punition collective imposée à ces personnes déplacées et vulnérables. Même si la décision de fermer les sites des déplacés pour des raisons de sécurité nationale appartient aux autorités provinciales, il est souhaitable que cela se fasse en concertation avec la communauté humanitaire pour assurer le respect des droits des personnes déplacées internes», a plaidé Rein Paulsen, avant d’appeler la communauté humanitaire à prendre la mesure de cette action et à formuler des recommandations pour éviter d’autres fermetures abruptes des sites similaires.
D’après Ocha, la province du Nord-Kivu abrite environ 604 000 déplacés internes, dont 35% habitent dans les 52 sites des déplacés.