Le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku quitte Goma et s’installe provisoirement à Beni, théâtre d’une énième tuerie des civils qui a fait une vingtaine de morts, mercredi 3 février, à Mayangose-Kibidiwe. Julien Paluku estime que sa présence sur place lui permettra d’interagir directement avec les responsables des Forces armées de la RDC, de la Police et les autorités locales pour mettre fin à l’insécurité et les massacres des civils dans la zone.
«J’ai résolu d’abord de rester à Beni pendant un temps pour qu’avec les militaires, les policiers, la population civile, nous puissions comprendre et attaquer les problèmes de fond tels que les assassinats que nous avons connus il y a quelques jours», a déclaré Julien Paluku à son arrivée à Beni.
« Ce qui change, c’est la proximité de l’autorité provinciale vis-à-vis des problèmes, la compréhension directe et l’action directe », a-t-il affirmé pour justifier sa présence dans la ville.
Plus de 20 personnes ont été tuées la nuit de mardi 3 à mercredi 4 février après une nouvelle attaque attribuée à «des hommes armés non identifiés» à Mayangose-Kibidiwe, dans le territoire de Beni.
Au cours d’une visite sur les lieux du crime, Julien Paluku avait estimé que les autorités devaient désormais anticiper ce genre d’évènements.
Selon la société civile du Nord-Kivu, plus de 200 civils ont été tués au cours de plusieurs massacres perpétrés à Beni depuis octobre 2014, dont la plupart sont attribués à des rebelles ougandais des ADF.