Baziks Digital Music Conférence de ce mardi 26 janvier 2016 au Centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa a eu pour objectif de sensibiliser les artistes et businessmen sur les avantages qu’offrent actuellement la distribution digitale des musiques (la distribution des musiques sur Internet).
Avant les échanges entre les participants et les exposants, trois intervenants ont couronné cette rencontre qui s’est posée quelques questions de départ, faisant l’état des lieux sur la musique congolaise, sur le digital : où sommes-nous ? Où allons-nous ?
Sevis Rol’s, artiste chanteur –compositeur congolais évoluant en France, est revenu sur son expérience personnelle dans le domaine digital. Tout récemment, il a été gagnant d’un grand concours de musique au pays de François Hollande. Son exposé a beaucoup édifié les jeunes artistes congolais présents dans la salle. Séance tenante, il a promis de lancer dans un avenir proche, son label et un studio d’enregistrement dans la capitale congolaise.
Toto Madradu s’est appesanti sur le Marketing musical digital, tout en révélant plusieurs petits éléments qui échappent au contrôle des producteurs d’œuvres phonographiques. Dans ses propos, il a affirmé que l’Internet a innové, en vendant les artistes par morceau en trois façons : par téléchargement, streaming et par le système RBT. Se créer une notoriété et mobiliser les fans pour inciter, sont parmi les stratégies marketing proposées par cet intervenant. Il a conclu, en démontrant qu’avec la venue de l’Internet, les artistes musiciens n’ont pas forcément besoin de producteur pour signer dans un label. Un bon marketing digital, a-t-il souligné, respecte cette trilogie : un meilleur produit, un meilleur marketing, une meilleure distribution.
Quant à l’initiateur du projet Narsix Baya, a, de prime abord, présenté la situation mondiale de la musique sur le net avant de chuter sur l’Afrique principalement sur l’Afrique du sud et le Nigéria qui ont la maitrise de ce dossier jusque-là. Il a, à travers des chiffres avancés par le journal Le Monde, confirmé qu’en 2014, le pays de Mandela a su générer une soixantaine de millions de dollars et le Nigéria est allé plus loin, avec environ 153 millions de dollars.
Parlant du potentiel qu’offre la RDC dans ce secteur digital, le responsable de Basiks.net a avancé un nombre de plus au moins 20 millions d’abonnés de réseau télécom dont quatre (4) millions des personnes qui ont de 15 à 35 ans d’âge utilisent les smartphones. C’est dans la collaboration des sites Internet congolais et les opérateurs de télécoms que va se dessiner l’avenir de la musique digitale en RDC. En effet, la musique digitale évolue tellement vite que dans les dix années à venir, il y aura encore des changements sensibles, a-t-il pressenti.
Concernant les perspectives, sa boite Basiks.net lance dans moins de deux mois, un site Basiks Pulse qui permettra aux artistes de gérer eux-mêmes leurs afflux. En un mot, le marché est là, maintenant aux artistes de relever les défis.
(Onassis Mutombo)