Mike Mukebayi, vedette dans un atelier de JED

Vendredi 31 octobre 2014 - 08:58

Le nom de Mukebayi fût l’objet d’un débat intéressant dans un atelier sur la dépénalisation des délits de presse, organisé hier le 30 octobre, à l’initiative de Journaliste en Danger (JED). La majorité des participants, journaliste et avocat a salué la bravoure du patron de CONGONEWS. Qui, jusqu’ à ce jour, s’assume quant à ses écrits sur les frasques d’un cardinal.
Petit à petit, l’opinion congolaise commence à se rendre compte que Mike Mukebayi a fait son travail, voire l’a bien fait. A savoir, celui d’informer, celui de la voix de sans voix qui dénonce la méconduite d’une haute personnalité, censée être modèle de la société, à savoir un cardinal. Qui, malheureusement s’est fait passé pour un agent publicitaire d’une entreprise des téléphonies mobiles.
La majorité d’intervenants à cet atelier (qu’a organisé JED, en marge de la journée mondiale de la liberté d’opinion) a appelé tous les journalistes à être solidaires avec Mukebayi. Ces intervenants soulignent que certaines organisations de corporations journalistiques ont oeuvré pour livrer Mukebayi à ses adversaires.
Allusion faite notamment, à l’UNPC qui avait décidé de ne pas soutenir Mukebayi dans les menaces que lui a proférées sieur Kaniki. Parce que le patron de CONGONEWS avait refusé que cette Asbl puisse se mêler dans son affaire. Il est jusqu’à ce jour, intransigeant quant à sa position.
Curieusement, lorsque Mukebayi sera arrêté, la même UNPC à travers Kasonga Tshilunde, son président va se précipiter pour rencontrer Kaniki pour soit disant, obtenir pour Mukebayi la grâce de ce sénateur. Au cours de son intervention à cet atelier, Kasonga Tshilunde est en quelque sorte passé aux aveux. Il a dans ses dires insinué qu’il serait au service de Kaniki. Certes, dans le but d’amener Mukebayi à demander pardon à Kaniki. Le patron de l’UNPC avait en son temps, demandé aux journalistes, acquis à la cause de Mukebayi, de décommander le sit-in qu’ils avaient prévu devant le centre Lindonge (résidence de Monsengwo) en guise de la solidarité avec leur cher confrère.
Tshilunde a laissé entendre que Kaniki l’avait même appelé la veille de ce sit-in pour lui poser la question de savoir s’il «était au courant que ses journalistes avaient projeté ce sit-in?». Une façon de lui demander de compte par rapport à leur rencontre. Mieux de lui demander d’interdire cette activité. En vérité, Tshilunde était l’homme le plus controversé de cet atelier. Des réactions des jeunes journalistes dans la salle ont démontré à suffisance que l’institution qu’il dirige à un problème tant de légitimité que de légalité. Moins des journalistes adhèrent à leur manière de faire les choses. «Ce n’est pas l’UNPC qui octroie la qualité de journaliste mais c’est une qualité qui découle de la loi», a laissé entendre un journaliste. Qui poursuit : «malheureusement, les animateurs cette Asbl veulent faire croire aux gens que ce sont eux qui font des individus des journalistes».
Par ailleurs, Mukebayi quant à lui, se réjouit depuis sa cellule de détention illégale que toutes ces organisations des journalistes ne sont pas à mesure de démontrer que les informations qu’il a publiées sur Monsengwo ne sont pas vraies. Personne n’a jamais démenti les faits. Même pas Kaniki, ni Monsengwo, voire l’entreprise Vodacom dont le cardinal Monsengwo a fait la publicité. Le débat n’est pas que Mukebayi doit demander pardon.
Le vrai débat est la morale publique. «N’est-ce pas le combat d’un cardinal est de moralisation de la société? Est-ce que le droit canonique permet à un prélat notamment, un cardinal à faire le commerce?», s’interroge un participant au sortir de cet atelier. Et de souligner : «c’est au cardinal de demander pardon au peuple congolais, à l’Eglise catholique».
«Est-ce que le cardinal peut-il dire au peuple congolais si l’argent versé par Vodacom a été versé dans quel compte ?
Son compte privé ou de l’Eglise? Peut-il dire à l’opinion combien a-t-il reçu dans le cadre de la publicité qu’il a effectuée?», poursuit ce participant avec ses interrogations. «Quelle réaction aurait un journaliste français si jamais il apprenait que le pape François faisait la publicité de France télécom?», a laissé entendre un avocat, au sortir de l’atelier en question. Et de poursuivre : «Mukebayi est journaliste à féliciter, il a publié ces informations, non pour son intérêt mais pour celui du peuple congolais qui n’a plus de modèle».
leon pamba

 

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