Mike Mukebayi, vedette dans un atelier de JED

Le nom de Mukebayi fût l’objet d’un débat intéressant dans un atelier sur la dépénalisation des délits de presse, organisé hier le 30 octobre, à l’initiative de Journaliste en Danger (JED). La majorité des participants, journaliste et avocat a salué la bravoure du patron de CONGONEWS. Qui, jusqu’ à ce jour, s’assume quant à ses écrits sur les frasques d’un cardinal. Petit à petit, l’opinion congolaise commence à se rendre compte que Mike Mukebayi a fait son travail, voire l’a bien fait. A savoir, celui d’informer, celui de la voix de sans voix qui dénonce la méconduite d’une haute personnalité, censée être modèle de la société, à savoir un cardinal. Qui, malheureusement s’est fait passé pour un agent publicitaire d’une entreprise des téléphonies mobiles. La majorité d’intervenants à cet atelier (qu’a organisé JED, en marge de la journée mondiale de la liberté d’opinion) a appelé tous les journalistes à être solidaires avec Mukebayi. Ces intervenants soulignent que certaines organisations de corporations journalistiques ont oeuvré pour livrer Mukebayi à ses adversaires. Allusion faite notamment, à l’UNPC qui avait décidé de ne pas soutenir Mukebayi dans les menaces que lui a proférées sieur Kaniki. Parce que le patron de CONGONEWS avait refusé que cette Asbl puisse se mêler dans son affaire. Il est jusqu’à ce jour, intransigeant quant à sa position. Curieusement, lorsque Mukebayi sera arrêté, la même UNPC à travers Kasonga Tshilunde, son président va se précipiter pour rencontrer Kaniki pour soit disant, obtenir pour Mukebayi la grâce de ce sénateur. Au cours de son intervention à cet atelier, Kasonga Tshilunde est en quelque sorte passé aux aveux. Il a dans ses dires insinué qu’il serait au service de Kaniki. Certes, dans le but d’amener Mukebayi à demander pardon à Kaniki. Le patron de l’UNPC avait en son temps, demandé aux journalistes, acquis à la cause de Mukebayi, de décommander le sit-in qu’ils avaient prévu devant le centre Lindonge (résidence de Monsengwo) en guise de la solidarité avec leur cher confrère. Tshilunde a laissé entendre que Kaniki l’avait même appelé la veille de ce sit-in pour lui poser la question de savoir s’il «était au courant que ses journalistes avaient projeté ce sit-in?». Une façon de lui demander de compte par rapport à leur rencontre. Mieux de lui demander d’interdire cette activité. En vérité, Tshilunde était l’homme le plus controversé de cet atelier. Des réactions des jeunes journalistes dans la salle ont démontré à suffisance que l’institution qu’il dirige à un problème tant de légitimité que de légalité. Moins des journalistes adhèrent à leur manière de faire les choses. «Ce n’est pas l’UNPC qui octroie la qualité de journaliste mais c’est une qualité qui découle de la loi», a laissé entendre un journaliste. Qui poursuit : «malheureusement, les animateurs cette Asbl veulent faire croire aux gens que ce sont eux qui font des individus des journalistes». Par ailleurs, Mukebayi quant à lui, se réjouit depuis sa cellule de détention illégale que toutes ces organisations des journalistes ne sont pas à mesure de démontrer que les informations qu’il a publiées sur Monsengwo ne sont pas vraies. Personne n’a jamais démenti les faits. Même pas Kaniki, ni Monsengwo, voire l’entreprise Vodacom dont le cardinal Monsengwo a fait la publicité. Le débat n’est pas que Mukebayi doit demander pardon. Le vrai débat est la morale publique. «N’est-ce pas le combat d’un cardinal est de moralisation de la société? Est-ce que le droit canonique permet à un prélat notamment, un cardinal à faire le commerce?», s’interroge un participant au sortir de cet atelier. Et de souligner : «c’est au cardinal de demander pardon au peuple congolais, à l’Eglise catholique». «Est-ce que le cardinal peut-il dire au peuple congolais si l’argent versé par Vodacom a été versé dans quel compte ? Son compte privé ou de l’Eglise? Peut-il dire à l’opinion combien a-t-il reçu dans le cadre de la publicité qu’il a effectuée?», poursuit ce participant avec ses interrogations. «Quelle réaction aurait un journaliste français si jamais il apprenait que le pape François faisait la publicité de France télécom?», a laissé entendre un avocat, au sortir de l’atelier en question. Et de poursuivre : «Mukebayi est journaliste à féliciter, il a publié ces informations, non pour son intérêt mais pour celui du peuple congolais qui n’a plus de modèle». leon pamba
 

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