Pour le meilleur contrôle de la qualité des produits en RDC : Le gouvernement appelé à abroger le décret contre l’OCC

Mardi 7 octobre 2014 - 16:55

Le ministre de l’Economie et du Commerce a posé au courant de ces dernières semaines des actes de haute portée en faveur de l’Office congolais de contrôle, (OCC), mis en difficulté de bien fonctionner à la suite de la signature du décret n°011/32 du 29 juin 2011 portant suppression des perceptions illégales aux frontières.
Jean-Paul Nemoyato a, en date du 18 septembre, demandé aux services de son secteur dont l’OCC de tout faire pour empêcher la commercialisation des confitures de marque Everyday en provenance de la Hongrie via l’Allemagne.
Il a aussi, du 29 au 30 septembre, fait organiser un séminaire -atelier sur la formation des agro transformateurs des PMI et PME sur l’étiquetage, l’emballage et les exigences de qualité des produits et services.
La mesure d’interdiction relative à l’importation et à la commercialisation de ces confitures à base de cerises seules ou associées de marque Everyday à cause de la présence des fragments de verre dans les bocaux contenant cette denrée alimentaire redore le blason terni de l’OCC.
Cet établissement public à caractère scientifique et technique se trouve en réalité amputé de moyens conséquents pour bien veiller sur les normes et la qualité de tous les produits avant leur mise sur le marché de consommation.
Ce, à cause du décret susmentionné interdisant à l’OCC de percevoir le frais tally qui depuis son entrée en vigueur a vu le marché congolais inondé des produits impropres à la consommation. D’ailleurs, sauf changement de dernière minute, une destruction devant le public et des autorités des produits saisis à Lufu, près de Mbanza-Ngungu dans le Bas-Congo, intervient ce mardi 7 octobre.
D’après Radio Okapi à travers son correspondant dans cette province, ce lot nuisible à la santé est composé de la boisson alcoolisée de marque Boss en provenance de l’Angola et d’une quantité importante de spaghetti fabriquée en Turquie mais ayant déjà expirée.
C’est la énième saisie perpétrée au niveau de ce poste frontalier. Le conseiller du Ministre Nemoyato, Me Jean Bakomito, qui avait fait le déplacement de Lufu pour assister à l’une d’opérations de destruction n’avait pas manqué d’encourager et de féliciter les agents de l’OCC pour leur vigilance sur le flux des marchandises entrant et sortant.
Un témoignage qui corrobore avec la réalité .Malgré les difficultés que connaît cet établissement public depuis le fameux décret de la mort, les agents continuent à œuvrer selon les prescrits de l’ordonnance-loi de 1974 et celui du décret n°09/42 du 3 décembre fixant les statuts d’un établissement public à caractère scientifique et technique dénommé Office congolais de contrôle. L’esprit managérial du DG Albert Kasongo Mukonzo n’est pas étranger à toutes ces performances en faveur de la santé de la population qui n’a pas de prix.
Le principal initiateur du fameux décret avait compris les limites de cette décision en retournant le contrôle des produits pétroliers à l’OCC avant son départ de la Primature. Le ministre de l’Economie et du Commerce qui pose déjà des actes réhabilitant les prérogatives de cet établissement public fera œuvre utile en obtenant l’abrogation de ce fameux décret par le premier ministre Augustin Matata Ponyo qui en est aussi co-signataire quand il s’occupait à l’époque des Finances.
De cette manière, Jean-Paul Nemoyato marquera bien son passage à la tête du ministère de l’Economie et Commerce du fait qu’il est animé par le souci de contribuer à la mise à niveau de différents producteurs locaux pour une relance des exportations de la RDC.
Un OCC bien réhabilité dans ses prérogatives permettra au gouvernement de relancer la production locale contre la concurrence internationale. Les brevets qu’il a remis aux participants à l’issue du séminaire-atelier dont l’organisation était revenue à l’OCC en tant qu’unique structure publique en charge de l’évaluation de la conformité doivent servir à quelque chose.
Par KerK

 

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