Réunis au sein de l’UDEFAPOKOR, les conducteurs de taxis-motos de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) s’opposent, depuis quelques jours, au paiement de la patente, exigée par la Direction provinciale des recettes (DPR) à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Ils jugent exorbitante cette taxe provinciale, fixée à 35 000 francs congolais (37, 86 dollars américains).
Les agents de la DPR, accompagnés des policiers, ont été déployés sur différentes artères de la ville diamantifère pour un recouvrement forcé de cette patente.
«La patente constitue un document nouveau dans le secteur de motos. Elle ne figure pas parmi les documents de bord car elle est à caractère commercial. Est-ce le secteur de [taxi]moto fait-il le petit commerce ? Faut-il leur imposer un document annuel en novembre pour le voir expirer en décembre?. C’est quelque chose d’inacceptable», s’est plaint le président de l’UDEFAPOKOR, José Lufulwabo.
Il regrette que les motards d’autres provinces du pays ne soient pas assujettis au paiement de la patente comme ceux du Kasaï-Oriental.
«Pour une seule moto, il faut débourser des documents allant jusqu’à environ 350 dollars américains. Et en ajouter encore la patente, c’est clochardiser les gens pourtant c’est la seule activité qui nous reste dans cette ville, dans cette province», a poursuivi José Lufulwabo.
Du côté de la DPR, on affirme que cette taxe est annuelle. Elle est reprise dans la nomenclature des taxes conformément à l’arrêté provincial du 25 août 2014. La DPR dit avoir mené des campagnes de sensibilisation pour que les assujettis s’acquittent de leur devoir avant la fin de l’année.
En octobre dernier, les motards avaient perturbé la circulation à Mbuji-Mayi pour s’opposer aux tracasseries administratives.
Certains conducteurs de motos avaient été interpellés pour avoir roulé sans casque. D’autres avaient été interpellés pour avoir transporté plus d’une personne. La police dit avoir organisé ce contrôle mercredi pour réduire les accidents mortels et l’insécurité dans la ville.
Le ministre provincial de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental avait estimé, de son côté, que cette mesure visait à protéger la population après l’analyse des statistiques d’accidents enregistrés dans la ville.