Assainir l’environnement urbain, somme toute, n’est pas seulement de l’apanage des autorités politico-administratives mais plutôt de toute la population sensée d’y apporter son concours afin qu’elle soit épargnée de certaines maladies pourtant évitables qu’elle contracte çà et là.
Mais devant l’indifférence manifeste des tenants du pouvoir de la ville portuaire de Matadi et de la négligence criante de sa population vis-à-vis de l’insalubrité publique qui continue à y prendre des proportions très inquiétantes alors que c’est par cette ville rocailleuse et montagneuse que de nombreux étrangers et touristes qui y débarquent par son port maritime jugent la République Démocratique du Congo, des policiers des divers commissariats et sous-commissariats locaux, tous mouillés par leur habituelle tenue de travail et tenant chacun à la main qui une machette, une houe ou encore une pioche, une pèle, une brouette…etc. se sont en effet engagés librement à assainir le milieu socioprofessionnel du chef-lieu de la province du Bas-Congo devenu presqu’une poubelle.
Pour de nombreux observateurs avertis qui saluent à juste titre cette initiative salvatrice prise par ceux là même qui ont la mission d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens étant donné que la propreté demeure sans contexte la première règle de la santé, ce nouveau comportement qui est né dans le chef des éléments de la Police nationale congolaise démontre noir sur blanc qu’ils veulent à tout prix combattre l’insalubrité qui a élu domicile dans la ville de Matadi où certains coins continuent à être invivables puisque dégageant des odeurs suffocantes.
Ces derniers que l’on voit à l’œuvre presque partout à travers Matadi bénéficient de l’encadrement sans faille du Commissaire Supérieur Principal Roger Singa, principal initiateur de ce programme.
Cette prise de conscience patriotique devra, à notre humble avis, interpeller tous les administrés du maire Jean Marc Nzeyidio Lukombo qui devront emboiter le pas à ces policiers en rendant, eux-aussi, leur environnement vital sain et vivable à jamais.
En commençant bien sûr par les alentours de leurs propres maisons. Cet exercice auquel chaque habitant de cette ville est appelé à s’adonner vaut son pesant d’or dans la mesure où il prévient toutes les maladies qui assaillent la population et dont certaines sont mortelles.
A noter que le Commissaire Supérieur Principal Roger Singa qui est déterminé à étendre son programme à travers toute l’étendue de la province du Bas-Congo sollicite à cet effet l’implication des autorités de la province dans l’acquisition d’une bonne quantité d’instruments appropriés adaptés à ce genre de travaux afin de rendre davantage coquette cette province chère à Joseph Kasa-Vubu.
Nous sommes donc persuadés que cet exercice qui, bon gré malgré, attire aujourd’hui l’admiration de tout le monde ne s’arrêtera point en si bon chemin comme ce fut le cas avec beaucoup d’autres actions salvatrices d’hygiène publique qui ont précédé mais qui, malheureusement, ont été stoppées brusquement faute de suivi.
L’autorité provinciale se doit donc de prendre les taureaux par les cornes pour éviter ce genre de désagrément qui risquerait de décourager les bonnes consciences. Une motivation, si modeste soit-elle, en faveur de ces éléments de la police qui se sacrifient corps et âme est vivement souhaitée. C’est aussi le souhait de toute la population du Bas-Congo.
Par Dieudonne Mwaka Dimbi