La plate-forme politique «Sauvons la Rd-Congo» via son coordonateur, Martin Fayulu donne rendez-vous aux Rd-Congolais, le 11 janvier 2015, à l’esplanade du Stade des Martyrs pour un meeting populaire au cours duquel cette plate-forme va échanger avec la population sur les questions brûlantes de l’heure notamment le mandat de Kabila qui prend fin le 19 décembre 2016, l’ONIP, une organisation créée pour prolonger le mandat de Kabila, l’insécurité qui a gagné du terrain sur l’étendue du territoire national, le non respect des droits de l’homme, la corruption et autres.
Fayulu et Christopher Ngoyi, deux ténors de cette structure politique pro-opposition résolument engagée pour le départ de Kabila, l’ont fait savoir au cours d’une conférence-débat, hier jeudi 11 décembre, à la Paroisse Notre Dame de Fatima de la Gombe. Dans son speech avec des forces vives du pays, acteurs politiques de l’opposition, militants de l’ECIDé et de la plate-forme «Sauvons la Rd-Congo», Fayulu a évoqué le cas de l’ONIP-office national de l’identification de la population. Pour Fayulu, Kabila a mis en place l’ONIP pour se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. Ici Fayulu se pose la question de savoir pourquoi Kabila mettre en place ladite structure au moment où le pays s’achemine vers les élections. C’est donc, pour lui, des idées machiavéliques de la part du pouvoir en place pour s’éterniser au pouvoir. «Pourquoi seulement maintenant et à la veille des élections de 2016? Comment peut-on, à la lumière de notre propre expérience sur leur gestion de la chose publique, qualifier ce comportement ? Mauvaise gouvernance?
Absence de volonté politique? Mauvaise foi? Tentative de berner une fois de plus les Rd-Congolais au gangstérisme? Ce sont là un tas de questions que s’est posé Fayulu qui a, au finish, conclu avec les militants et combattants que la seule issue de sortir le pays du gouffre est que Kabila parte quoi qu’il en soit et quoi qu’il en coûte malgré des dilatoires. L’épineux problème de la révision Constitutionnelle était aussi au centre de la conférence-débat. Fayulu se réjouit de la pression interne qui se dégage pour barrer la route à Kabila notamment avec la position de la CENCO, des Professeurs des Universités, d’une part. Et d’autres part, les déclarations de John Kerry, Russ Feingold, de l’ONU, l’intervention musclée de Hollande à Dakar au Sénégal ont refroidi les velléités de Kabila de malmener la Constitution. Le chairman a mis en garde Malu Malu qui tente un passage en force avec ses hypothèses proposées à l’Assemblée nationale dont l’une viole la Constitution. Kabila aura du mal à créer un passage en force avec la pression interne qui se dégage contre lui. Toutes les forces vives de la nation entrent en dance pour lui rappeler à l’ordre sur le respect de la Constitution, texte fondamental d’une nation. C’est donc à Kabila d’écouter la voix de la raison, comme l’a fait Kagame, Boni Yayi, Faure Gnassingbé qui ont refusé de tripatouiller leurs Constitutions. Sur ce, si Kabila parvenait à respecter la Constitution, c’est le seul héritage démocratique qu’il va léguer au pays.