Le pouvoir et l'opposition se disputent le succès ou non de la ville morte décrétée par le Rassemblement. Mardi, les activités ont tourné au ralenti à Kinshasa. Des boutiques et magasins ont fermé dans plusieurs quartiers mais dans d'autres, les activités ont fonctionné normalement. Le matin, la circulation était timide. Le transport était quasi inexistant mais les après-midi, la situation s'est un peu améliorée. À l'opposition, on se félicite du succès de l'opération. Pour Joseph Olengha nkoy, le leader des Fonus, l'ensemble du pays a été paralysé. Il parle d'un "référendum populaire" appelant Kabila à démissionner. "Nous avons demandé à M. Kabila de partir et il doit partir", dit-il. "Le succès de la ville morte est un message de la population adressé à Joseph Kabila", explique l'opposant radical qui invite la population à se mobiliser pour faire échec au troisième mandat de M. Kabila. Mais pour le porte-parole de la MP, la ville morte à été un échec patent. Alain Atundu a salué la maturité du peuple congolais qui, slon lui, a dit non aux partisans du chaos. L'échec est patent, se moque Atundu de ceux qui pensaient parlyser la ville. A quelques jours du 19 septembre- date prévue par la constitution pour la convocation de l'élection présidentielle, la tension monte d'un cran. L'opposition soupçonne le président Kabila de vouloir se maintenir au pouvoir au delà de ses deux mandats constitutionnels, pourtant la constitution le lui est interdit. A la majorité présidentielle, on parle de la mauvaise foi d'une frange de l'opposition radicalisée qui refuse le dialogue pour chercher à accéder au pouvoir par le raccourci.