La Dynamique pour l’Unité d’Action de l’Opposition a organisé le vendredi 14 août 2015 dans la soirée un dîner de gala au restaurant Adeliz, dans la commune de Kasa –Vubu, en l’honneur de Jean-Bertrand Ewanga, Secrétaire général de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise), fraîchement libéré, après avoir purgé une peine d’une année à la Prison Centrale de Makala.
Cette grande fête des retrouvailles a été marquée par la présence de plusieurs leaders de l’Opposition, notamment Martin Fayulu, Jean-Claude Vuemba, Mwenze Kongolo, Jean- Lucien Bussa, Emery Okundji, Claudel Lubaya, etc.
Dans son mot de circonstance, le modérateur du jour, Mwenze Kongolo, a exprimé sa joie de partager un repas avec les autres acteurs de l’opposition pour célébrer la sortie de prison de leur compagnon de lutte, Jean- Bertrand Ewanga, désormais un homme libre.
Au-delà de cet événement, il a exhorté ses pairs de l’opposition à ne pas oublier que leur combat politique arrive aujourd’hui à l’heure de vérité.
« Cest l’heure du réarmement moral pour nous engager dans des actions visant à rendre à la RDC ses vraies valeurs, l’heure pour sortir de l’univers de la falsification, de la distraction et de la caricature des concepts nobles et des fonctions publiques », a –t-il souligné. Dans la foulée, il a lancé un appel à la mobilisation de toutes les forces politiques et sociales de l’opposition en vue de se ranger en ordre utile de bataille pour gagner le combat de l’alternance démocratique, qui passe inéluctablement par la passation civilisée du pouvoir entre Joseph Kabila et son successeur qui sortira des urnes à l’issue de l’élection présidentielle du 27 novembre 2016, conformément à la Constitution .
Mwenze Kongolo a invité les membres de la Dynamique pour l’Unité d’Action de l’Opposition à la cohésion, pour résister contre les dérives du pouvoir en place, qui ne cache plus, selon lui, ses intentions d’instaurer la monarchie présidentielle mise à nu par son ministre en charge des Relations avec le Parlement, dans son interview du mercredi 12 août à RFI.
Pour l’ancien ministre de l’Intérieur et de la Justice sous le régime de LD Kabila, il faut sauver la République en anéantissant les violations par le pouvoir en place des droits humains, des libertés publiques pourtant consignées dans la Constitution.
« Car, le danger est là : la prise en otage de toutes les institutions de la République, la confiscation du pouvoir d’Etat, le Coup d’Etat Constitutionnel permanent par la Majorité au pouvoir », a-t-il martelé, avant de rendre hommage à la bravoure et au courage de Jean-Bertrand Ewanga, qui reste imperturbable dans son combat, en dépit de son emprisonnement injuste.
Enfin, Mwenze Kongolo a plaidé en faveur d’autres détenus politiques et d’opinions, notamment Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Ernest Kyaviro…
Prenant la parole à son tour, Jean-Bertrand Ewanga a remercié, en son nom ainsi qu’en celui de toute sa famille, ses camarades de l’opposition qui l’ont soutenu pendant son calvaire à Makala. Il a réitéré son engagement dans le combat contre le troisième mandat de l’actuel Chef de l’Etat. Pour ce proche de Vital Kamerhe, la Constitution actuelle interdit à Joseph Kabila de concourir pour la prochaine élection présidentielle.
ERIC WEMBA