Les partis politiques de l’opposition, à savoir l’UDPS, l’UNC, le CEDER, le MPP, le MPCR, le PT ont déposé hier lundi 20 octobre2014 au siège de la Monusco avec une copie pour information à l’Ambassade des Etats-Unis, un memo adressé à Martin Koebler, représentant spécial du Secrétaire General des Nations-Unies en RDC.
Dans ce mémo, les signataires de l’Opposition invitent Martin Koebler à convoquer sans tarder le dialogue politique conformément au point 14 (b) de la Résolution 2098 afin d’éviter une autre tragédie post-électorale en RDC. En soulignant particulièrement que le volet politique tel que prévu dans la Résolution 2098 (2013) point 14 (b) peine à se concrétiser alors que la RDC continue à souffrir d’une crise de légitimité qui touche toutes les institutions dont les membres ont été mal élus ou hors mandat. Ces forces politiques de l’opposition ont profité de cette occasion pour alerter la MONUSCO sur la détermination du pouvoir en place à réviser les dispositions constitutionnelles dans le but de conserver le pouvoir en dépit de la résistance des congolais et congolaises réunis au sein des partis politiques de l’opposition et la société civile. Elles prennent à témoin la communauté internationale dont l’appel au bon sens n’a nullement pas infléchi l’obstination du régime en place. Ces acteurs de l’opposition ont également fustigé les violations délibérées des droits humains et les pillages qui se poursuivent à travers tous les territoires de l’Est, la réorganisation du M23 et les massacres commis régulièrement sur les populations civiles non armées par les milices dites Bakata-Katanga, les attaques des installations et les membres du clergé de l’Eglise Catholique à Lodja, les récents massacres sur les populations de Beni, l’expulsion du Représentant du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les droits de l’homme…
Ils ont aussi rappelé que la Communauté Internationale a signé l’accord-cadre d’Addis-Abeba dans le but de mettre fin à la crise de légitimité née des élections chaotiques du 28 Novembre 2011.
Le sit-in de l’opposition recalé
Bien avant le dépôt du dit mémorandum, le sit-in de l’opposition devant se tenir devant le siège de la Monusco et l’Ambassade des Etats-Unis a été recalé par les forces de l’ordre qui avaient pris position dans la soirée du dimanche 19 octobre 2014 sur le boulevard tout au le long de l’immeuble des Galléries Présidentielles.
Le vendredi 17 octobre 2014, l’autorité urbaine avait déjà par la bouche de son porte-parole, Thérèse Olenga réservé une suite non-recevoir à la requête de l’opposition pourtant déposée au Gouvernorat depuis le 7 octobre 2014. Cela, au motif que le regroupement des Forces Politiques et Sociales de l’Opposition n’étaient pas enregistrées au Ministère de l’intérieur. L’un des animateurs de l’Opposition le secrétaire Général de l’UDPS, en l’occurrence Me Bruno Mavungu a déclaré au siège de l’UNC situé sur l’Avenue de l’Enseignement à Kasavubu à la Presse que quelques-uns des militants des partis politiques de l’opposition qui ont tenté de braver l’interdit ont été appréhendés et conduits par les agents de la Police vers une destination inconnues. Avant de réclamer la libération immédiate et sans conditions des personnes arrêtées.
Au sujet de l’inscription au registre du Ministère des Affaires Intérieures, Il a rappelé que ce c’est le même regroupement qui avait obtenu de l’autorité urbaine l’autorisation pour leur marche du 27 septembre 2014. Ce haut cadre de l’UDPS a martelé que la loi ne reconnait pas expressément au Gouverneur de province ou une quelconque autorité d’autoriser ou d’interdire sans motif légal une manifestation. La loi se limite à prendre acte afin que les forces de l’Ordre encadrent la dite manifestation. C’est ainsi que les organisateurs en informent tout simplement l’autorité qui prend acte, a-t-il souligné, avant d’informer l’opinion que l’opposition n’arrêtera son mouvement que lorsque la Monusco communiquera la date du début du dialogue politique conformément à l’accord-cadre d’AddisAbeba et à la résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies dans son point (b).
ERIC WEMBA