Manifestations contre la loi électorale controversée
Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a appelé une nouvelle fois de plus le vendredi dernier les autorités de la République Démocratique du Congo à libérer immédiatement les personnes détenues illégalement après les récentes manifestations à Kinshasa et en provinces.
» Le Bureau conjoint des Nations Unies chargé des droits de l’homme en RDC travaille avec les autorités pour permettre la libération de tous ceux qui sont détenus de manière illégale, alors qu’ils entament leur troisième semaine de détention sans accès à des avocats « , a dit Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH, lors d’une conférence de presse à Genève.
D’après l’Onu, au moins 300 personnes sont toujours détenues à la suite d’une vague d’arrestations lors des récentes manifestations dans la capitale Kinshasa et en provinces. Parmi ces prisonniers, au moins 11 d’entre eux sont détenus au secret, y compris un représentant de la société civile réputé, Christopher Ngoy Mutamba.
» Les membres de sa famille et ses avocats sont sans nouvelles de lui depuis plus de deux semaines. Cela suscite une sérieuse inquiétude concernant le respect des procédures « , a dit Mme Shamdasani.
Concernant toujours Christopher Ngoy, dans un communiqué, Human Rights Watch(HRW) indiqué que l’activiste serait détenu dans un des locaux de l’agence nationale des renseignements(ANR) privé des visites.
» Nous appelons une nouvelle fois les autorités à libérer toutes les personnes emprisonnées pour avoir exercé leur droit de réunion pacifique, exprimé leurs points de vue, pour leur affiliation avec l’opposition ou pour avoir exprimé leur désaccord avec les amendements à la loi électorale « , a-t-elle ajouté.
Le HCDH a également dénoncé les restrictions imposées depuis plus de deux semaines à l’internet et aux messageries mobiles et a exhorté le gouvernement à rétablir rapidement ces services.
Par GKM