L’OCC se dote des OPJ

Mercredi 25 février 2015 - 11:45

Il a été procédé hier mardi 24 février 2015, au Palais de la justice à Kinshasa dans la commune de la Gombe,à la prestation de serment des agents de l’Office congolais de contrôle, OCC en sigle. La cérémonie s’est déroulée en présence du Procureur de la République Richard Kene-Kene Nzumu, et du Secrétaire divisionnaire Cyrile Moketol’Mondecke.

Cette manifestation est organisée à l’issue de la formation destinée aux 36 agents de l’OCC pour le compte de la Direction de Kinshasa (DIRKIN) affectés à l’exploitation dans le but de leur obtention de la qualité d’OPJ (Officier de police judiciaire) à compétence restreinte.

Cela, en poursuivant deux objectifs, à en croire les précisions contenues dans l’allocution du DG de l’OCC lue pour la circonstance par son représentant.

Il s’agit de renforcer les capacités de l’Office en le dotant d’un personnel efficace et capable d’intervenir à tout moment pour empêcher les abus ainsi que les contraventions à la loi et à la réglementation en vigueur en matière de commerce.

Ce, conformément à l’article 38 du Décret N°09/42 du 3 décembre fixant les statuts de l’établissement public à caractère scientifique et technique dénommé OCC qui décrète que le personnel de l’Office commis à l’exploitation est revêtu de la qualité d’OPJ à compétence restreinte, en ce qu’il est chargé de veiller à l’exécution des lois, règlements et normes sur la conformité des produits, des marchandises, des procédures et des services.

Les officiersde police judiciaire ont aussi le droit consigner les produits et marchandises jugés non conformes ou impropres à la consommation, falsifiés, nuisibles à la santé, gâtés, corrompus ou contrefaits et de proposer au Procureur de la République, éventuellement, leur refoulement ou destruction. On comprend dès lors le recours fait par l’OCC au Parquet en tant qu’organe de la loi, l’autorité hiérarchique de qui dépend naturellement l’OPJ et qui le contrôle dans l’exercice de ses fonctions.

Le second objectif poursuivi se situe au niveau opérationnel. Compte tenu de la délicatesse de l’importance des missions confiée à l’OCC, la formation dispensée a permis de renforcer les capacités des agents commis à l’exploitation par la connaissance et la maitrise des matières juridiques puisées dans les cas pratiques de manière à permettre à ces derniers de savoir les notions liées à l’infraction, à l’organisation du pouvoir judiciaire, à leurs missions et devoirs en leur qualité d’OPJ.

Les agents formés sont désormais à l’abri de certaines tracasseries de la part des autres services avec lesquels ils collaborent au quotidien. Revêtus de la qualité d’OPJ, ils n’auront de compte à rendre juridiquement qu’au Procureur de la République du ressort concerné dans l’exercice de leurs fonctions.

En sus du renforcement des capacités légales et opérationnelles des agents commis à l’exploitation, d’autres raisons ont milité en faveur de cette formation. Diverses saisies des produits impropres à la consommation ont beaucoup interpellé les dirigeants actuels de l’OCC.

Déjà en ce début de l’année 2015, plus ou moins 5 tonnes de haricots en provenance d’Angola via le poste frontalier de Lufu ont été saisies et détruites.

Et à cet instant, 3 tonnes de produits alimentaires attendent leur destruction. Ces successifs événements de nature à exposer la vie des populations confortent, selon le représentant du DG Albert Kasongo Mukonzo, confortent les informations rendues publiques lors des assises d’Anoyi, au Vietnam en 2010, où l’OCC était convié.

Ces informations dénonçaient l’implantation à travers le monde avec un coût d’investissement de plus ou moins 70 milliards $US des usines de la mort spécialisées dans la contrefaçon et le piratage des produits alimentaires qu’elles déversent dans les pays africains dont la RDC.

Dans le but de lutter contre cet agro-terrorisme, l’OCC s’engage à multiplier des formations avec le concours de l’organe de la loi de manière à ce que ses agents commis à la tâche exercent dans la sécurité et la légalité dans le but de préserver la santé de la population pour laquelle il fonctionne.

Ce, conformément à l’article 4 du décret N°09/42 portant statuts de l’OCC, selon lequel : » l’office a pour objet de procéder en tant que tierce partie à l’évaluation de conformité, en l’occurrence l’inspection, la certification, les essais ou analyse et à la métrologie en se référant aux standards nationaux,régionaux et/ou internationaux «

Par KerK et JML