La reprise de la collaboration militaire entre les FARDC et la MONUSCO pour la traque des Fdlr n’a pas laissé indifférent Washington. A travers une déclaration du porte-parole du Département d’Etat John Kirby, les USA se félicitent de la signature d’un accord permettant la reprise de la coopération contre les groupes armés illégaux.
C’est dans cette optique que Washington " invite la MONUSCO et le gouvernement à agir promptement contre les groupes armés illégaux qui continuent de commettre des atrocités contre les communautés et les citoyens congolais ".
Le vœu des Américains, souligne la déclaration, est de mettre un terme à la présence des forces négatives dont les Fdlr et les ADF qui sont encore présentes dans l’est du Congo, et " qui menacent la paix et la sécurité régionales ".
Par ailleurs, les Etats-Unis estiment que " cet accord offre à la MONUSCO et aux FARDC l’occasion importante de porter un coup décisif aux FDLR ". Au regard des enjeux électoraux, la déclaration du Département d’Etat américain affirme " qu’une coopération forte entre la MONUSCO et le gouvernement est particulièrement importante au cours de la période électorale actuelle ".
Le pays de l’oncle Sam réaffirme son engagement à soutenir les efforts pour le retour de la paix en RDC. D’après John Kirby " les USA, en tant que nation apportant la contribution financière la plus importante à la MONUSCO et comme pourvoyeur d’aide à la sécurité pour professionnaliser les forces armées congolaises, continueront de soutenir les efforts conjugués de la MONUSCO et du gouvernement congolais en matière de protection civile et de consolidation de la paix partout en RDC ".
L’opinion se souviendra qu’en raison des procédures jugées discriminatoires à l’endroit des FARDC, la République démocratique du Congo avait mis fin à la collaboration entre la force de la MONUSCO et de la FARDC dans la traque des FDLR.
A la demande du Conseil de sécurité et du SG des Nations Unies, un dialogue stratégique avait été initié entre le Gouvernement et les responsables onusiens afin d’aplanir les divergences. C’est donc à la suite de ce dialogue stratégique qu’un accord formalisant la reprise de la coopération entre les deux parties a été conclu le 28 janvier 2016. Dina BUHAKE