Au terme d’un séminaire régional tenu à Kinshasa sous les auspices du CICR.
Le séminaire régional sur le contrôle des armes légères et de petit calibre organisé du 28 au 29 octobre 2014 à Kinshasa sous les auspices du Comité international de la Croix-Rouge et sous le haut patronage du Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo s’est clôturé par une série de recommandations que les experts des pays d’Afrique Centrale ont formulées à l’intention des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ainsi qu’à l’administration de cette organisation régionale.
Dans le rapport final de ces travaux dont la lecture a été faite hier par le colonel Nde du Congo-Brazzaville, les représentants des Etats signataires ou parties à la Convention de l’Afrique centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication ont recommandé aux Etats membres de la CEEAC de mettre en place les commissions nationales de lutte contre ce type d’armes.
Ils ont aussi recommandé aux Etats membres de ratifier les traités internationaux et régionaux relatifs aux armes et d’adopter des mesures appropriées et effectives en vue de leur mise en œuvre.
Les participants ont également appelé les Etats membres à » harmoniser les approches, à partager les informations en rapport avec les aspects de la sécurité en général et ce type d’armes en particulier dans le but de se conformer aux conventions et traités que les Etats ont ratifiés ou signés « .
Ils recommandent aussi le développement de l’interaction entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire en ce qui concerne la mise en œuvre des traités de droit international humanitaire, et particulièrement ceux relatifs aux armes.
La mise en place des commissions nationales de droit international humanitaire comme plates-formes nationales d’échanges entre les institutions nationales sur le droit international humanitaire a été aussi recommandée.
A la CEEAC en tant qu’organisation régionale, le séminaire de Kinshasa l’exhorte à assurer la coordination des Etats membres en vue de l’adoption des législations standardisées en mettant à leur disposition des expertises nécessaires ; à aider ces Etats à élargir leurs champs d’action en collaborant avec les autres organisations régionales ; à faire le plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour appuyer les projets nationaux ou régionaux ; à initier un dialogue régional entre les Etats membres de la CEEAC, ; et à désigner un point focal chargé des questions de droit international humanitaire au sein du Secrétariat exécutif.
Les représentants des Etats membres ayant pris part aux travaux de Kinshasa ont également formulé quelques recommandations à l’endroit du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Il s’agit notamment de continuer les séances de sensibilisation à l’endroit des autorités nationales et des experts des Etats membres de la CEEAC ; de mobiliser les partenaires pour l’octroi des ressources en vue de la mise en œuvre effective des conventions et traités en rapport avec les armes ; de poursuivre le soutien apporté AUX Etats en matière de renforcement des capacités, de soutien législatif et de formation.
Comme l’avait rappelé Mme Alessandra Menegon, Cheffe de la délégation du CICR en RDC, l’organisation de ce séminaire régional s’inscrit dans le cadre de la profonde préoccupation plusieurs fois exprimée par le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge devant les effets dévastateurs de la disponibilité non réglementée des armes légères et de petit calibre sur les populations civiles.
Le séminaire de Kinshasa a connu la participation des représentants du Burundi, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République Centrafricaine, et de la République démocratique du Congo.
Par Dieudonné Mbuyi K.