Les obsèques de Marie Misamu ont lieu ce jeudi au stade des Martyrs

Mercredi 27 janvier 2016 - 14:57
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Une voix s’est éteinte. Une fleur est tombée dans la boue, dirait Victor Hugo. C’est au stade omnisports des Martyrs de la Pentecôte que les artistes dans leur diversité et tout ceux qui ont adulé la chanteuse gospel vont lui rendre un dernier hommage ce jeudi 28 janvier avant de la conduire à sa dernière demeure à la Nécropole entre Ciel et Terre.

 

Décédée le samedi 16 janvier dans la soirée, Marie Misamu sera portée en terre le vendredi 29 janvier à la nécropole Entre Ciel et Terre, dans la banlieue Est de la capitale. La levée du corps de la morgue de la Clinique Ngaliema aura le jeudi 28 janvier pour la veille mortuaire au Stade Omnisports des Martyrs de la Pentecôte. L’organisation des funérailles de la sœur Misamu est du ressort de l’Association des musiciens chrétiens du Congo (AMCC) que dirige si habilement le frère Patrice Ngoyi Musoko. Si la nouvelle du décès de la cantatrice a bouleversé la communauté nationale : politiques, religieux, journalistes, artistes musiciens toutes tendances confondues, acteurs de théâtre et le commun des Congolais, néanmoins beaucoup de faits répréhensibles ont été commis autour de la mort de Marie Misamu.

 

Au nombre desquels, les rumeurs les plus folles col portées sur les circonstances de son décès, sa maladie, sa santé, la santé de sa mère ... on ne sait pour quel intérêt. Plus grave, on est allé jusqu’à profaner sa mémoire en mettant sur la toile des images insoutenables. Mais où sont passées l’éthique et les mœurs bantoues qui vouaient, jusqu’à une époque récente de notre histoire commune, un respect aux morts!

 

Quelle société sommes- nous en train de bâtir avec ces mœurs aussi perverses et une moralité au-dessous de la ceinture !

 

Pire encore, sans attendre une quelconque organisation, ni une autorisation expresse de la famille biologique ou tout au moins de ceux qui étaient censés gérer le dossier, des gens se sont mis à reproduire les photos de Marie Misamu sous forme de badges commercialisés sur la place publique. Comment peut-on faire des affaires autour de la mort de quelqu’un, sans en requérir l’autorisation préalable ? Non, ce Congo-là est à réinventer Un adage dit en langue lingala : « Basepelaka na liwa ya moninga te, po zolo ya banso etala na se », traduisez « on ne peut se réjouir d’une mort, car tous nous avons un nez tourné vers le sol ».

 

En tout cas, tous ces mortels qui se sont risqués à commettre de tels forfaitures, doivent implorer la clémence du Très-Haut et s’en repentir une bonne fois pour toute.

 

On apprend que les personnes qui ont placé sur la toile les photos de la défunte prises depuis la morgue de la Clinique Ngaliema seraient entre les mains de la justice. On rappelle que la nouvelle est tombée tard dans la nuit du même samedi.

 

A en croire Eric Mvula, proche parent de la chanteuse gospel, Marie Misamu se trouvait en retraite de prière quand elle a ressenti des « malaises ». Elle a été conduite à l’hôpital de l’amitié si no-congolaise à NDjili le samedi 16 janvier. Elle y est décédée quelques heures seulement après avoir été admise aux urgences de ce centre hospitalier, vers 19 heures.

 

Très vite, la nouvelle fera le tour de la ville, avec la magie des technologies de l’information et de la communication.

 

A la différence des autres artistes musiciens chrétiens, Marie Misamu a, de son vivant, côtoyé tous ses compères de tout bord : chrétiens comme ceux dit de la musique profane. C’est le sens de l’élan de solidarité qui s’est mis en place parmi les artistes musiciens.

 

Plus d’une vingtaine d’artistes congolais de la musique profane est attendue à ces obsèques. Les artistes comme JB Mpiana et Fally Ipupa ont soit bouleversé leurs programmes de productions scéniques, soi écourté leur voyage à l’étranger. Adolphe Dominguez, Tata Mobitch, a composé avec célérité étonnante une mélopée en mémoire de, Marie Misamu. Félix Wazekwa s’est dit très touché par la disparition de Misamu avec qui il a joué des rôles principaux dans le film « Les habits neufs du gouverneur ».

Par ST AUGUSTIN K.