Mais les partis et plates-formes politiques frappés de l’estampille des bourreaux du peuple n’auront pas d’alliances à conclure avec les forces politiques et sociales traditionnelles acquises au changement
Depuis la publication, tambours battants, de la loi électorale et du calendrier électoral global, les partis membres de la famille politique à laquelle appartient Joseph Kabila ne cessent d’appeler au resserrement de leurs rangs !
L’objectif visé par ce resserrement est évident : obtenir le même entendement sur le profil-robot d’une personnalité de la Majorité présidentielle qui pourrait représenter » la famille » à l’élection présidentielle de 2016 et sur le profil-robot et le nombre » idéal » de candidats potentiels de cette même famille aux élections législatives de la même année !
Mais de plus en plus nombreux sont aujourd’hui des observateurs de la scène politique congolaise qui se disent sidérés et scandalisés même en apprenant que la famille politique à laquelle appartient Joseph Kabila est en quête d’un même entendement sur un candidat à la prochaine présidentielle et aux prochaines législatives alors que celui-ci est supposé définitivement acquis dans tous les domaines et pour n’importe quelle circonstance de la vie depuis la clôture, en septembre 2013, des concertations nationales qui, selon la Majorité présidentielle, ont eu le mérite de sceller définitivement la cohésion entre Congolais (Sic !).
Haro aux bourreaux du peuple !
Pour ces observateurs avisés de la scène politique congolaise, la Majorité présidentielle devrait donc laisser jouer la cohésion nationale acquise ainsi à coups de millions de dollars sur le dos des contribuables au lieu de rabattre les oreilles des partis et plates-formes politiques membres par des appels désespérés au resserrement de leurs rangs !
Mais parallèlement aux partis et plates-formes politiques de la Majorité présidentielle qui tentent de s’organiser pour désigner leurs candidats aux prochaines élections présidentielle et législatives, des groupes informels constitués de nouvelles bourgeoisies politiques et administratives nées à la faveur de l’avènement du régime politique en place, veulent eux aussi s’essayer à l’exercice du pouvoir suprême et à celui de la représentation nationale !
Dans le camp de la Majorité présidentielle comme dans celui de deux bourgeoisies qui cherchent à prendre le dessus au cours des deux élections majeures à venir, l’argument préparé pour convaincre l’électorat pendant la campagne électorale est et demeure l’argent.
Cet argent qui était toujours refusé aux pauvres dans les villes et campagnes du pays.
Mais attention car les partis et plates-formes politiques frappés de l’estampille des bourreaux du peuple n’auront pas d’alliances à conclure avec les forces politiques et sociales traditionnelles acquises au changement !
Par Kambale Mutogherwa