Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication(CSAC) a procédé hier mardi 5mai 2015 dans salle Père Boka du CEPAS à Kinshasa, dans la commune de la Gombe, au lancement officiel de la campagne d’enregistrement des Médias, des Agences en communication, des Agences de publicité et autres producteur indépendants dans le secteur de Médias. S’exprimant à cette occasion, la présidente de la commission juridique au CSAC,
Mme Pétronille Musaka Sala a rappelé l’article 12 de la loi organique N°11/2011 du 10 janvier 2011 qui permet au Conseil d’exercer un contrôle à priori et à posteriori sur les messages publicitaires et ou à caractères publicitaires.
Lequel contrôle porte notamment sur l’objet, le contenu des spots, clips, films et documentaires ainsi que les modalités de programmation des émissions publicitaires, des jeux concours et télé-achats.
Prenant la parole à son tour, le président de la sous-commission réglementation et Avis, Jean Chrétien Ekambo Dausenge, a ajouté qu’en sa qualité de régulateur, l’objet du CSAC reste essentiellement d’encadrer les contenus médiatiques, afin d’en prévenir ou d’en sanctionner, le cas échéant, tout dérapage et abus de la liberté d’expression.
Dans son intervention le président de CSAC, Christophe Tito Ndombi est allé jusqu’à rappeler que conformément à l’article 9, point 5,6 et 14 de sa loi organique, le CSAC est censé veiller à l’application stricte de la loi et du code de déontologie du journaliste par les médias et les professionnels des médias. Selon Tito Ndombi, les contenus médiatiques à encadrer ne sont pas que journalistiques ; ils sont aussi publicitaires
Mais au-delà du bon sens, les textes qui régissent les médias en font une obligation aux autres. A son article 17 par exemple, la loi du CSAC dispose que toute personne physique ou morale désirant opérer dans le domaine de la presse écrite, des médias audiovisuels ou en ligne, est tenue de présenter son dossier au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication pour un contrôle de conformité.
De même, le règlement intérieur de l’organe régulateur des médias congolais lui fait obligation de tenir un registre et un répertoire de dossier de toute personne physique ou morale exploitant une activité relevant du secteur des médias. Selon Tito Ndombi, l’acte d’enregistrement présente un avantage certain pour les médias et structures respectifs.
Car toute aide publique à la presse dont le CSAC se bat pour la régularisation et une meilleure organisation, ne peut logiquement être octroyée qu’aux seuls médias connus, donc enregistrés et en ordre vis-à-vis du régulateur qu’est le CSAC.
C’est pourquoi le président du CSAC a exhorté les médias à profiter de toute la durée de la campagne pour faire enregistrer leurs organes structures de production respectifs.
Par Julie Muadi et Osée Manzanza (Stagiaire IFASIC)