De retour d’une mission au Bas-Congo consistant à régler le dysfonctionnement constaté dans le commerce transfrontalier et le commerce international, la délégation du ministère de l’Economie a présenté, hier mardi 28 octobre 2014, ses conclusions à la presse. Conduite par Daniel Mulenda, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et du Commerce, dans la province du Bas-Congo pendant deux jours, soit du 24 au 26 octobre 2014, il y était question de palper de près les difficultés que la sucrière de Kwilu-Ngongo et la Cimenterie de Lukala sont confrontées face aux produits importés.
A en croire Daniel Mulenda, à travers leurs sonnettes d’alarme, ces deux entreprises sont entrain de forcer une porte qui est déjà ouverte. Et pour preuve, en date du 21 août 2014, le ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, venait de signer un arrêté réglementant le commerce transfrontalier et le commerce international.
Selon l’esprit de cet arrêté, ne peut être considéré comme produits du commerce transfrontalier que des produits de grus. Tous les autres produits non grus et non fabriqués dans les pays limitrophes doivent subir le sort des produits internationaux. D’où, leur taxation doit être différente. Parmi ces produits non grus, il y a le sucre et le ciment gris. Après que les quatre ministres (Economie et Commerce, Transports et Voies de Communication, Affaires Sociales et Solidarité Nationale et le vice ministre aux Finances), aient lancé la nouvelle réglementation à l’import-export, l’heure est à l’étape de vulgarisation.
Ayant expliqué aux membres du gouvernement provincial du Bas-Congo le bien-fondé de l’arrêté du ministre des Finances sur les activités de l’import-export, la délégation du ministère de l’Economie s’est aussi rendu au marché frontalier de Lufu, dans le territoire de Songololo, où tous les agents (Direction Générale des Douanes et Accises, Office Congolais de Contrôle et autres) commis à la frontière étaient également sensibilisés sur la nouvelle réglementation relative aux activités de l’import-export.
Il convient de souligner à la suite de la délégation syndicale de ces deux entreprises basées dans la province du Bas-Congo, qu’il y a menace de mettre la clef sur le paillasson si la situation continue à se dégrader. Les deux entreprises interpellent l’Etat rd-congolais de réglementer les activités commerciales aux frontières et d’arrêter cette hémorragie du fait que ces entreprises payent régulièrement leurs différentes taxes et autres droits qui contribuent à l’assiette fiscale de l’Etat.
Il convient de préciser que ces entreprises ne sont pas contre l’entrée en RD-Congo des lots de sucre et ciment mais, elles demandent que tous soient soumis aux réglementations en vigueur.
Tshieke Bukasa