Les non-dits de la dernière réunion : Kingakati, la formation d’un gouvernement de cohésion nationale, repoussée !

Vendredi 10 octobre 2014 - 10:51

Le Président de la République en sa qualité d’Autorité morale de la Majorité présidentielle se bat contre vents et marées en jouant au sapeur-pompier face au risque d’implosion de ladite plate-forme politique. C’est dans ce cadre précis qu’il a réuni mardi dernier à Kingakati, les cadres et autres ténors de la Majorité.

 

En effet, au-delà de l’embellie médiatique, rien dans les cœurs des uns et des autres, n’a pu rencontrer le souhait du chef de l’Etat de voir les différentes individualités de cette plate-forme autour de mêmes idéaux de la Majorité mais, surtout, renouer la cohésion. Une fois de plus, les calculs politiciens des uns et des autres ont pris le dessus.

 

Cette ambiance de méfiance permanente éloigne les perspectives de la formation d’un nouveau gouvernement. Le chef de l’Etat préfère sauvegarder la cohésion au sein de son regroupement politique. Un gouvernement de cohésion nationale en ce moment de fortes turbulences au sein de la Majorité présidentielle, ne fera qu’aggraver les dissensions et la rancœur déjà visibles entre différents partis, organisations et autres personnalités politiques.

Dans les coulisses de Kingakati, certains cadres de la MP auraient voulu remettre en question Matata à la tête du nouveau gouvernement de cohésion nationale. Malheureusement, les tenants de cette thèse n’ont toujours pas de reins solides pour s’affirmer face à l’évidence de la reconduction de l’actuel Premier ministre.

 

Nul n’est besoin de rappeler pour ce faire qu’entre le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku et le Premier ministre Matata, la hache de guerre est loin d’être enterrée. Les deux personnalités condamnées pourtant à cohabiter dans les deux grandes institutions de la République, ne se supportent pas. Le climat de suspicion a atteint un niveau tel que chacun dispose de labos occultes pour vilipender les actions quoique positives de l’autre. Mais, devant le chef de l’Etat, c’est le sourire. Pour preuve, certaines personnalités pourtant de la Majorité n’hésitent pas sur la place publique à s’en prendre ouvertement à Minaku ou à Matata alors que les deux sont condamnés à s’entendre.

 

Face à cette situation qui menace, à tout point de vue, l’unité dans la Majorité, un mécanisme serait mis en place en vue de rétablir la concorde d’abord, entre les deux personnalités et ensuite, entre les leaders de certains partis de la Majorité.

 

L’émission sur la RTNC à la base du malentendu n’aurait-elle pas seulement servi de prétexte pour remonter à la surface l’artifice des relations tendues entre les deux personnalités ? Visiblement, le chef de l’Etat n’en a pas fait un problème. Il ne pouvait donc pas donner raison à l’un ou à l’autre.

 

Se plaçant au-dessus de la mêlée, il les a invités à la sérénité et à la cohésion dans la communication au sein de la Majorité afin d’éviter tout écart de nature à blaser l’autre.

 

En attendant, les partis qui ont pris position contre la révision constitutionnelle, sont considérés comme des parias à la réunion de la Majorité. Surtout qu’à ce groupe de la Majorité se joignent ceux qui hésitent à prendre clairement position sur l’une ou l’autre option de la révision de la Constitution.

 

Le dernier en date se trouve être José Endundo Bongonge, chef du Parti des Démocrates Chrétiens (PDC), une formation politique de la Majorité présidentielle. Il est d’avis que le débat sur une éventuelle révision de la Constitution n’est pas une priorité pour le moment avant d’indiquer que la Majorité a bien le droit de vouloir rester au pouvoir après les prochaines élections. C’est son droit le plus absolu. Comme c’est le droit de l’Opposition de combattre cette idée, conclut-il.

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