Tous l es problèmes et autres inquiétudes soulevés hier mardi 21 juillet 2015, dans le cadre de la campagne de sensibilisation et de la vulgarisation de la loi organique de la police, de la loi sur le statut du policier et de la doctrine de la police de proximité, qui s’est déroulée dans la salle de conférences de l’Hôtel Sultani, ont trouvé des réponses satisfaisantes auprès du panel des experts du CSRP ayant à leur tête, le général Michel Elesse Yombentole, secrétaire exécutif de cet organe de conceptualisation de la réforme de la police congolaise. Assistaient à cette campagne, le commissaire divisionnaire adjoint Jean-François Issia Bolofe, chargé des missions techniques ( audit, enquête, contrôle et évaluation), représentant l’Inspecteur général empêché, le commissaire divisionnaire adjoint Justin Boluwa, en charge de l’appui et gestion, le représentant de l’UNPOL, la police de la Monusco, et des délégués de la société civile.
Répondant à la question de savoir pourquoi le CSRP qui a fait de l’Inspection générale de la PNC, la fille aînée de la réforme, n’a pas arraché de la hiérarchie, des lois pour renforcer ses attributions, ni faire que cette unité de contrôle soit triplement représentée au sein du Conseil supérieur de la police, qu’elle obtienne des fonds pour sa dotation en logistique et la réalisation de ses diverses missions, le général Michel Elesse a fait savoir que sa structure ne peut rien imposer ni aux autorités, ni au législateur, en dehors de la transmission des dossiers par le canal officiel. Ce que l’on ignore à l’Inspection générale, c’est que la société civile impliquée dans la réforme de la police, mène plusieurs actions de plaidoyer pour faire aboutir la signature des textes réglementaires au niveau du gouvernement, et l’insertion des allocations budgétaires substantielles au parlement, prévues dans la loi de programmation de la police.
A ce sujet, le secrétaire exécutif du Comité de suivi de la réforme de la police a rappelé sa recommandation faite au Commissaire général de la police et à l’Inspection générale de la police, de faire tout ce qui est en leur pouvoir, pour que cette structure de contrôle devienne opérationnelle.
Auparavant, le général Michel Elesse avait donné les grandes lignes de la réforme de police, en épinglant les missions dévolues à l’Inspection générale de la police et surtout son rôle pour la restauration de la discipline, la gestion orthodoxe des moyens mis à la disposition des unités et services de la police et l’évaluation de leur efficacité et de leur efficience, en termpes de performances qualitatives.
Me Musondoli, expert du CSRP chargé du cadre légal et réglementaire, a entretenu les agents et cadres de l’Inspection générale de la police sur les principales innovations de la loi organique n°11/013 du 11 août 2011 portant organisation et fonctionnement de la PNC. Il a mis en écharpe, les rapports que doivent entretenir la police et les autorités politico-administratives, judiciaires et militaires et les institutions habilitées à contrôler la PNC.
Enfin, Me Simon Musondoli, se référant aux différents textes de lois qui régissent le fonctionnement de l’Inspection générale de la police, a attiré leur attention sur certaines dispositions de lois en contradiction avec d’autres, et recommandé de n’appliquer que celles conformes à la Constitution.
Le commissaire supérieur principal Daniel Makakuna, surnommé «Monsieur Police de proximité», a parlé abondamment de cette nouvelle culture policière dont il a dévoilé les six principes majeurs, ainsi que ses valeurs fondamentales. Il a prévenu que cette doctrine n’est pas une nouvelle unité de la police, mais bien une vision du fonctionnement de ce service public, apolitique, respectueuse des droits humains et des libertés fondamentales de la personne humaine. Les constats, les résultats de différentes expérimentations menées au centre, à l’Est et à l’Ouest, ainsi que les défis majeurs qui restent à la réforme de la police ont clôturé son intervention.
Le commissaire supérieur adjoint Alain Kabengele a présenté les organigrammes du Conseil supérieur de la police, du Commissariat général de la police et de l’Inspection générale de la police, ainsi les structures des commissariats provinciaux.
J.R.T.