La grève des magistrats déclenchée par le Syndicat Autonome des Magistrats du Congo, SYNAMAC, continue à être observée sur toute l’étendue du territoire du pays à en croire Léopold Kondaloko Omanyondo, un de délégué de ce syndicat et juge au Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe. Concernant certains de ses collègues qui travaillent au quotidien, le juge de la Gombe se dit légaliste.
«L’article 23 de la constitution de la République Démocratique du Congo alinéa 1dispose que toute personne a droit à la liberté d’expression» dit t-il. Le SYNAMAC qui milite pour l’émergence des valeurs républicaines au sein de la magistrature lors de son assemblée générale, tenue à l’esplanade de la Cour d’Appel de la Gombe a tenu informer les magistrats qu’ils ne peuvent pas continuer à violer la constitution et les lois de la République comme les fonts certains Congolais membres des institutions de la République.
Pour Kondaloko, la grève ne doit pas être sauvage, le magistrat doit respecter et sauvegarder les droits des détenus. C’est ainsi que le comité exécutif à proposer aux magistrats l’organisation d’un service minimum surtout en ce qui concerne la régularisation de la détention préventive. «Le SYNAMAC est pour la promotion des valeurs Républicaines dans la magistrature, ceux qui observent le mot d’ordre de la grève sont ceux qui veulent aider le Président de la République et le Gouvernement à combattre les anti- valeurs qui ont élu domicile dans la magistrature» ajoute Kondaloko. Pour qui, les magistrats grévistes ne réclament du Président de la République et du Gouvernement le paiement d’un salaire digne tel qu’il a été déclaré par le magistrat suprême depuis 2011. Ceux qui continuent le travail vont à l’opposé des valeurs que défend le SYNAMAC, il sied de noter que jusque là il n’y a pas de contact formel, la cause est que toute les institutions sont embarrassées et n’y trouvent aucune reproche à formuler aux magistrats qui ne réclame que la mise en application de la déclaration du chef de l’Etat consacré dans le communiqué officiel du 17 septembre 2011 que le Gouvernement n’a pas pu respecter jusqu’à ce jour. «Le SYNAMAC était mal compris parce que certains syndicats des mallettes faisaient véhiculer auprès de certains politiciens les propos selon lesquels notre syndicat est proche de l’opposition cela pour leur permettre d’avoir des postes, grades et affectations» avance t-il. Concernant la nouvelle qui fait état des actions disciplinaire à l’encontre de certains magistrats, Kondaloko évoque l’article 39 de la constitution qui reconnaît le droit de la grève. Et l’article 150 dispose que le pouvoir judiciaire est le garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens. Le droit de grève fait partie du chapitre premier ayant trait aux droits civils et politiques qui est un droit garanti par la constitution. Un chef d’office qui sanctionne un magistrat qui exerce un droit garanti par la constitution est en violation de la loi. L’article 150 sus évoqué dispose que les magistrats ne sont soumis dans l’exercice de leur fonction que qu’à l’autorité de la loi. «Le chef d’office et des juridictions qui se sont hasardés à sanctionnés les magistrats membres du SYNAMAC qui ont respecté le mot d’ordre de la grève ont violé les dispositions pertinentes de la constitution par des actes fantaisistes. «S’ils ne retirent pas leurs actes d’ici là, nous attendons la prestation de serment des juges à la Cour Constitutionnelle et ils verront ces actes être attaqués et annulés avec toutes les conséquences qui vont s’en suivre» Prévient Kondaloko. «Nous sommes optimistes, les démarches sont sur la bonne voie et nous pensons que le Gouvernement qui a la gestion quotidienne des affaire de l’Etat mettra en exécution les propos tenus par le Chef de l’Etat» avance le Juge. Avant de dénoncer certains syndicats créé à la demande de certaines autorités pour contrer les actions du SYNAMAC et rappel que lorsqu’un syndiqués est promut à un poste cesse d’être syndicaliste. «Si vous ne voyez pas les autres réagir positivement ou négativement ce parce que l’objectif pour lequel ils ont été crée est atteint. Celui d’obtenir un poste de commandement, une affectation souhaitée. Vous allez constater que les offices ou les magistrats du SYNAMAC revendique un droit légitime sont dirigé par les membres de ces syndicats» poursuit t-il. Pour ce qui est du nouveau Gouvernement, Léopold Kondaloko en tant que Congolais souhaite bon vent au fils et filles qui composent cette charnière de bien accompagné le Chef de l’Etat dans la lourde tâche qui est la sienne. Félicite le choix porté sur Alexi Tambwe Mwamba comme ministre de la justice, car, ce dernier est un diplomate expérimenté et un avocat qui a un esprit d’ouverture et va tout faire pour entamer le dialogue avec les magistrats. «Sincèrement depuis le départ du ministre Luzolo à la tête de ce ministère en tout cas on n’a pas senti qu’on avait un ministre de la justice» déclare t-il. Avant d’ajouté que la dernière ministre a passé tout sont mandat dans l’anonymat et qu’il est inconcevable qu’avant son départ les magistrats étaient à leur 4 ème semaines de grève et madame la ministre ne se pas fait sentir même pas posé un acte dans l’un ou l’autre sens. C’est ainsi que le SYNAMAC salue l’arrivé du ministre Tambwe Alexi est lui promet une franche collaboration dans la lutte contre la corruption qui gangraine le pouvoir judiciaire afin d’aider le Président de la République à réaliser les objectifs assignés avec une justice saine.
Léon Pamba