L’Egypte demande à la RD Congo de lui exprimer sa solidarité

Mercredi 18 février 2015 - 11:57

L’ambassadeur de la République d’Egypte en République Démocratique du Congo a déclaré, hier mardi 17 février, que son pays attend que le gouvernement congolais exprime à la nation égyptienne son soutien et sa solidarité tant politique que morale pour le massacre de 21 Egyptiens de confession copte perpétré en Libye.

Hany Salah a fait cette déclaration au cours d’une conférence de presse organisée à l’ambassade d’Egypte à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa, avec les membres de l’Union des journalistes et communicateurs en santé (UJCSA). Il a expliqué que le terrorisme est un phénomène international qui secoue beaucoup de pays à travers les continents et qui n’a ni religion ni race, et que l’éradication de ce fléau requiert que les Etats épris de paix et de tranquillité travaillent ensemble.

24 avions militaires achetés

Répondant aux questions de la presse, le diplomate a reconnu que l’Egypte a acheté à la France 24 avions militaires pour être à même d’atteindre les positions des groupes terroristes et que le pays des pharaons a effectué un raid en Libye. Les images diffusées sur internet montrent les coptes égyptiens vêtus en orange amenés en rang sur une plage par des hommes vêtus de noir qui les poussent à s’agenouiller, avant d’être égorgés. Ces images ont provoqué une vive colère en Egypte, d’autant plus que, depuis trois jours, l’organisation Etat islamique en Libye avait annoncé avoir tué les 21 Coptes. Une annonce aujourd’hui confirmée par des images sanglantes.

Les familles des victimes venant toutes de la province égyptienne de Minieh où se trouve une forte communauté copte, étaient montées au Caire pour demander au gouvernement égyptien d’intervenir. Ils avaient manifesté dans la cathédrale copte, puis devant le syndicat des journalistes, avant d’être reçus par le Premier ministre qui leur a rassurés que le gouvernement ferait tout ce qui était en son pouvoir pour les sauver, li était visiblement trop tard.

Le président Abdel Fattah al-Sissi a ordonné l’adoption de mesures pour sécuriser le retour des Egyptiens de Libye et l’interdiction formelle de tout départ vers ce pays. Les 21 coptes étaient des travailleurs émigrés nécessiteux qui étaient partis en Libye malgré les menaces, pour nourrir leurs familles pauvres en Moyen ne-Egypte.

Ils ont été enlevés parmi d’autre Egyptiens vivant en Libye, parce qu’ils étaient chrétiens. Des chrétiens qui, aux yeux des assassins, représentent les occidentaux qui combattent le groupe Etat islamique. Des chrétiens d’Orient qui ont déjà été la cible des jihadistes dans la ville de Moussoul en Irak avant même que l’occident ne décide de combattre l’Etat Islamique. Le président Sissi a affirmé que cette situation ne concernait pas seulement l’Egypte, mais constituait une menace pour la sécurité du monde entier.

Par Marcel TSHISHIKU