Processus électoral en RDC
La communauté internationale doit couper court aux tergiversations de la » majorité » au pouvoir
L’accord global conclu en février 2013 à Addis-Abeba par les Etats parties à la recherche de solutions durables à la crise multiforme secouant la République démocratique du Congo depuis de longues années est formel : » les dirigeants de la RDC, les leaders politiques de l’opposition et ceux des organisations de la société civile doivent discuter de la crise actuelle dans le cadre d’un dialogue inclusif et trouver des solutions consensuelles appropriées » !
Février 2015 ! Deux ans, jour pour jour, l’accord global d’Addis-Abeba est toujours là mais le dialogue inclusif entre congolais considère pourtant comme vital pour la RDC par la Communauté internationale se fait toujours attendre. Et pour cause ?
D’après des informations qui ont fait le tour du monde depuis le lendemain de la conclusion dudit accord, qui rend impérative la tenue de ce dialogue, les hommes et les femmes au pouvoir en RDC n’en veulent pas, persuadés que celui-ci constituerait un piège destiné à leur arracher le pouvoir par la ruse !
Amener la majorité à s’impliquer !
Selon les mêmes sources, les partis politiques de l’opposition et les organisations de la société civile répondent aux craintes des hommes et femmes au pouvoir en RDC en indiquant qu’avant toute chose ces derniers devraient accepter le principe d’organisation du forum par la communauté internationale et de consultations a mener au sein de la majorité au pouvoir et de forces politiques et sociales acquises au changement en vue de :
1°-Connaître le nombre et la qualité de participants à la rencontre ; 2°-Connaître le contenu concret de cahiers de charges des parties au dialogue ; 3°-Connaître les points de vue des uns et des autres sur les principes appelés à régir ledit forum et l’opposabilité des résolutions de celui-ci à toutes les parties prenantes !
En rapport avec la tenue effective du dialogue politique inclusif vivement recommandé aux congolais par la communauté internationale ; le combat à mener au stade actuel de discours consiste à collecter et à trier les points à inscrire à l’ordre du jour de cette rencontre de grande portée politique et historique.
On pense généralement que l’essentiel de débats à ce forum concernera le processus électoral dans ses moindres détails mais aussi et surtout le transfert pacifique du pouvoir entre Joseph Kabila et le vainqueur de la consultation démocratique de 2016.
Le temps presse et le dialogue très attendu par l’ensemble du peuple se fait toujours attendre. Puisse la communauté internationale couper court aux tergiversations de la » majorité » au pouvoir qui refuse visiblement de s’impliquer dans la tenue de ce forum !
Par Kambale Mutogherwa