Le nouveau complexe technico- administratif double la capacité d’accueil de l’INPP-Kinshasa

Lundi 23 février 2015 - 10:53

Initialement prévu pour vendredi, c’est finalement le samedi 21 février 2015, que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a procédé à la coupure du ruban symbolique marquant l’inauguration officielle du complexe technico-administratif de la direction provinciale de l’Institut national de préparation professionnelle de la ville de Kinshasa (INPP/Kinshasa).

Au cours de cette cérémonie inaugurale qui s’est déroulée au siège même de cet établissement public, sise 11ème rue, quartier Industriel, dans la commune de Limete, le Chef de l’Etat s’est fait entourer du Président l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, du 1er vice-président du Sénat, Mokolo wa Pombo, du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, du vice-premier ministre, ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale (ETPS), Makiashi , de l’Ambassadeur du Japon en RDC, Ushio, sans oublier, l’Adg de l’INPP, Maurice Tshikuya Kayembe. Après la coupure du ruban symbolique, Joseph Kabila a dévoilé la plaquette sur laquelle il est écrit : « Projet d’aménagement de la Direction provinciale de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) en République démocratique du Congo, don du peuple japonais, symbole d’amitié et de la coopération entre le Japon et la République Démocratique du Congo
». Par la suite, le Chef de l’Etat a eu droit à une visite guidée de deux bâtiments de ce complexe technico-administratif moderne, sous la houlette de l’Adg de cet établissement public.
Cette nouvelle bâtisse de l’INPP, faut-il souligner en passant, est le fruit de la coopération entre cet établissement public et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), laquelle a accouché d’une aide financière non remboursable de 23 millions de dollars américains octroyée par le gouvernement japonais à l’institution publique congolaise. Elle compte 2 bâtiments équipés de matériels ultra-modernes, ainsi que de laboratoires pour la formation des jeunes apprenants. Pour l’heure, ce nouveau bâtiment demeure le plus grand en Afrique. Sa capacité d’accueil vient d’augmenter de 50 %.
Dans son intervention, le vice-premier ministre, ministre de l’ETPS, Willy Makiashi, a salué le dynamisme et la bonne gouvernance du Comité de gestion de l’INPP piloté par l’Adg Maurice Tshikuya Kayembe. Il est connu de tous que c’est l’actuel Adg qui a ramené le sourire et les partenaires extérieurs dont la JICA et l’Agence France de Développement (AFD) à l’INPP. La coopération JICA-INPP a fait bénéficier à ce dernier de nombreux avantages : la formation des formateurs, les équipements et la construction des infrastructures dont ce complexe technico-administratif de Limete.
De son côté, l’Ambassadeur du Japon en RDC, Ushio, a assuré les autorités congolaises de la poursuite de la coopération de son pays avec l’INPP, considéré comme un excellent partenaire de son pays. Ce nouveau bâtiment, a-t-il révélé, est construit selon le modèle japonais. Et cela, pour la simple raison que les ingénieurs japonais veulent apprendre aux jeunes Congolais les nouvelles technologies dans le domaine des infrastructures, des équipements, de l’électricité et de l’eau.
Le diplomate japonais a également souligné l’importance de la formation professionnelle. C’est grâce à elle, a-t-il martelé, que le Japon s’est développé.

La formation professionnelle, atout majeur pour le développement
d’un pays

Après avoir remercié toutes les autorités ayant répondu à l’invitation de son établissement, l’Adg Maurice Tshikuya Kayembe a dressé un bilan succinct de son action à la tête de l’INPP. Sous son mandat, l’INPP est passé de l’état d’un canard boiteux à celui d’une société émergente respectée tant au plan national qu’international. Le nombre de Centres de formation de cet établissement public, à travers le pays, est passé de 9 à 32 et celui des stagiaires de 2.000 à 32.000 par an. A cet égard, l’INPP est devenu, d’après Maurice Tshikuya, un levier indispensable du gouvernement pour la promotion, la création et la protection de l’emploi. L’Adg de l’INPP pense que la meilleure politique devrait tenir compte du fait que la grande majorité des Congolais est constituée des jeunes. D’où sa proposition de mettre en place une politique qui tient compte de cette couche de la population en ciblant les
formations adaptées aux secteurs porteurs de croissance et d’emplois. La seule façon, selon lui, d’y répondre efficacement, c’est d’inverser les tendances actuelles qui consistent à aller tous à l’université, sans se rendre compte de l’insertion socio-économique qui doit s’en suivre.
Ainsi, la formation professionnelle demeure un atout majeur pour le développement du capital humain, facteur indispensable du développement de la nation. Car, la richesse de cette dernière, c’est d’abord sa population. Mais, celle-ci ne peut l’être que lorsqu’elle a une valeur ajoutée qui ne peut s’obtenir que par la formation. Et le Japon qui assiste l’INPP dans cette lourde et noble tâche a la particularité de mettre les compétences humaines du développement. Non seulement qu’il construit et équipe, mais il transfert les technologies aux pays bénéficiaires.
Michel LUKA