L’insécurité se porte bien à Kinshasa, surtout dans les quartiers reculés de la ville-province de Kinshasa, où la présence des patrouilles nocturnes des éléments de la police nationale congolaise ni celle des soldats de la Monusco, est quasi nulle. C’est le cas de la commune de Mont-Ngafula, où le Responsable du desk “English Issue” et journaliste photographe Reporter au sein du groupe de presse La Référence, Mr. John Kankolong Nkwady, appelé affectueusement” Mister John”, a été victime d’une agression mardi 24février2015 par des bandits non autrement identifiés.
Retenu à la rédaction du journal ce mardi là pour assurer le rôle de marbre (permanence) avec d’autres confrères, notre confrère John Kankolong rentrait paisiblement à la maison, sans se douter de ce qui devait lui arriver comme embuscade, comme c’est fut le cas avec notre regretté confrère, Franck Ngyke Kangundu en 2004, tué avec sa femme Hélène Mpaka devant leur résidence du quartier Mombele.
Dans ses explications, “ Mister John qui n’est pas à sa première rentrée tardive à la maison, a expliqué qu’après avoir quitté la rédaction du journal dans la commune de Lingwala (en face de l’Académie des Beaux-Arts), a pris place à bord d’un taxi qui l’a conduit jusqu’au rond point Victoire aux environs de minuit.
De la place Victoire, il devait attendre un autre moyen qui devait le conduire au Rond point Ngaba, avant de trouver la dernière correspondance pour la commune de Mont Ngafula, où il habite actuellement avec toute sa famille, depuis à peine une année.
Il précise qu’au niveau du Rond point Ngaba, il n’était pas facile d’attraper un moyen pour se diriger vers Mont Ngafula ce jour-là. Pendant qu’ils attendaient impatiemment avec d’autres compagnons de route d’infortune, le chauffeur d’une Jeep Pick up de la Police est venu s’arrêter, leur proposant la course moyennant 500 Franc congolais pour chacun de passagers.
Rassurés de la bonne foi de ce chauffeur policier qui est d’ailleurs censé protéger les personnes et leurs biens, tous les noctambules, dont notre confrère John Kankolongo, n’ont pas hésité de prendre place à bord de ce véhicule de dernière chance.
Jusque à, aucun incident n’a été signalé jusqu’à l’arrêt Bel’ Air, où notre confrère est descendu avec un autre client. Alors qu’il marchait rapidement pour se diriger vers sa résidence, il a reçu un coup de massue à la tête, et du coup, il a perdu connaissance. Il n’a repris ses esprits que vers 4heures du matin, grâce aux ronronnements des moteurs des véhicules.
Constant qu’il était presque sur la chaussée, il a essayé de se relever, mais en vain, car ne sachant pas qu’il avait sa jambe gauche fracturée. Dans ses derniers efforts, il a aperçu un passant de loin, auprès de qui il crié au secours. A la venue de ce dernier, le pauvre a demandé que sa maison soit alertée par moyen de téléphone. C’est donc quelques instants après que ses enfants sont venus le chercher à bord d’une moto, pour le conduire à la maison. Pendant ce temps, il a perdu son lap top, une somme de 140 dollars américains et plusieurs autres biens.
Il faut rappeler que l’infortuné n’est pas à sa première embuscade. Dans un passé récent, il a été attaqué à la place Victoire, alors qu’il revenait comme d’habitude, de la rédaction, à l’époque où celle-ci se trouvait sur l’avenue Victoire. Il s’est fait dépouillé de tout ce qu’il détenait. Quelques mois après, c’était au quartier Mombele qu’il s’est retrouvé en face des bandits, qui l’avaient également dépouillé.
La seule chance pour notre confrère “ Mister John “, est que ses agresseurs lui ont toujours laissé la vie sauve. Mais à quand la fin de toutes ces agressions contre sa personne ? Comme qui dirait, “A Dieu la vengeance, à Dieu la rétribution “. Qui dit mieux ?
Par José Wakadila et Grâce Ngyke