Le CSAC accorde un moratoire d’un mois aux médias

Mercredi 6 mai 2015 - 15:03

Mieux connaître les régulés pour mettre un terme au désordre qui règne dans l’univers médiatique congolais. Tel est l’objectif de la campagne d’enregistrement que lé Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a lancé hier, mardi 5 mai 2015, au Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS). Cette opération concerne les médias, les agences en communication, les agences de publicité et autres producteurs indépendants qui opèrent en République démocratique du Congo.

Lancée par le président du CSAC, Christophe Tito Ndombi et les membres de la plénière, la campagne d’enregistrement des médias et autres producteurs indépendants s’étend dans un délai d’un mois. La violation u le refus de cet enregistrement peut être préjudiciable à l’organe de presse, a prévenu le président du C SAC. Avant d’indiquer que cela peut notamment priver l’aide à la presse à l’organe récalcitrant. Une aide qui selon lui, passerait par le CSAC avant d’être distribuée aux différents médias. Ce qui fait que seuls les médias qui seront enregistrés en auront accès. Un autre volet important de cette opération, c’est celui d’assurer la régulation : « L’enregistrement nous permet de connaitre les régulés. Nous ne pouvons pas prétendre réguler les médias sans les connaitre... Voilà pourquoi nous tenons à les enregistrer tel que la loi nous le recommande », a déclaré Pétronelle Musaka, présidente de la commission juridique du CSAC. C’est aussi l’occasion pour l’organe de régulation de mieux contrôler les dérapages qui peuvent s’observer à travers les médias. a-t-elle ajouté. Avant de souligner que cette opération aurait dû avoir lieu depuis 2011, mais le moment n’était pas favorable.

Pourquoi s’enregistrer?

La démarche concerne les médias qui existent déjà, précise Christophe Tito Ndombi. Elle revêt un double aspect civique et technique. L’aspect civique permet aux médias de s’acquitter des taxes et autres redevances dues à l’Etat. Alors que l’aspect technique permet au CSAC de contrôler la fiabilité et la viabilité desdits médias. A en croire le président de la sous-commission Réglementation et Avis, Jean-Chrétien Ekambo, l’encadrement de la publicité ne date pas d’aujourd’hui. Il remonte du 17ème siècle avec Théophraste Renaudot, un médecin français qui, très jeune, soutenait des actions philanthropiques en faveur des pauvres. L’Etat encadrait ses actions de’ vulgarisation en lui accordant le « privilège royal». Il est considéré comme le fondateur de la publicité et de la presse française, a-t-il rappelé. Comme pour dire que l’encadrement de la publicité aujourd’hui ne devrait étonner personne. Cet enregistrement, permettra également à mettre un terme au désordre qui règne dans le secteur de la publicité. «Un professionnel des médias ne peut se livrer ni prêter sa voix ou sa plume à une publicité », a indiqué M. Banza, président de la commission technique qui comporte aussi en son sein le secteur de la publicité. « La publicité est la seule matière que le CSAC traite à priori et à posteriori parce qu’il faut protéger la femme ‘et les jeunes », a-t-il ajouté en faisant référence à la loi organique de janvier 2011.

Par Dido Nsapu

 

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