Après un long silence de la Communauté internationale
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné les massacres perpétrés contre des civils le 20 novembre dernier près de la ville de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. Suite à ces attaques, le nombre de civils tués dans cette région depuis la mi-octobre s’élève à plus de 200, note les membres du Conseil de Sécurité.
Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil ont également condamné les attaques ayant visé des casques bleus de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO).
Ils ont souligné qu’ils ne tolèreront aucune action visant à porter atteinte à la capacité de la MONUSCO de mettre en œuvre son mandat et que les responsables de ces crimes doivent être appréhendés et traduits en justice. Les membres du Conseil de sécurité ont appelé le gouvernement de la République démocratique du Congo à travailler avec la MONUSCO pour combattre ceux qui menacent la paix et la sécurité des civils.
Dans la déclaration, le Conseil de sécurité réitère la nécessité de neutraliser le groupe armé des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et il a renouvelé son soutien à la mission onusienne. Les membres du Conseil de sécurité ont aussi exprimé leurs condoléances aux familles des victimes.
Nécessité de poursuivre les efforts de paix dans la région
De son côté, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, qui a effectué une visite en République du Congo du 24 au 26 novembre, a rencontré le président, Denis Sassou Nguesso, pour discuter de la situation politique et sécuritaire dans la région des Grands Lacs. Les deux hommes ont souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour promouvoir la confiance, la sécurité et la coopération entre les Etats de la région. Ils ont également souligné la nécessité de neutraliser tous les groupes armés présents dans la région.
Il a par ailleurs rendu hommage au président Sassou Nguesso en sa qualité de médiateur pour la République centrafricaine pour ses efforts et ceux de ses pairs de la région visant à promouvoir une solution durable à la crise dans ce pays.
Il y a une semaine, Saïd Djiniit s’était profondément préoccupé par la multiplication des incidents et des massacres à Beni ayant coûté la vie à plus d’une centaine de civils, principalement des femmes et des enfants, au cours des dernières semaines. » Ceux qui sont derrière ces massacres devraient être traduits devant la justice et rendre des comptes « , a-t-il déclaré.
Poursuivre les efforts
L’Algérien a encouragé le gouvernement congolais à poursuivre ses efforts pour arrêter et poursuivre les responsables de ces massacres. Il a également appelé les groupes armés actifs dans l’est de la RDC à se dissoudre de manière définitive et a mis en garde ceux qui les soutiennent d’éventuelles sanctions, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Saïd Djinnit a noté que l’aggravation de la situation dans la région de Beni confirme qu’il faut » neutraliser toutes les forces négatives en RDC « . Selon lui, la persistance de ces forces négatives » contribue à perpétuer la méfiance à un moment où les pays des Grands Lacs devraient oublier leurs différends et s’éloigner des tragédies du passé pour construire un avenir pacifique et prospère commun, comme le prévoit l’Accord-cadre sur la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région « .