Près de 100 jeunes du groupe « bilenge ya Mwinda » ( jeunes de lumière) issues des paroisses st Jean apôtre, sainte Marie de Kimwenza, Notre-Dame du Rosaire, Mater dei, Notre-Dame de Fatima/Mitendi et sainte Rita du doyenné sainte Marie de Kimwenza et les animateurs du collectif des ong et Mouvements de la jeunesse féminine ( Cojef) ont préconisé, dimanche dernier à la paroisse st Jean apôtre de la Cité Mama Mobutu, la promotion d’un véritable entreprenariat coopératif. Objectif : contribuer à l’éradication de la pauvreté selon la doctrine sociale de l’église catholique. Pas seulement. Mais aussi, favoriser l’autonomisation des jeunes pour leur prise en charge responsable aussi bien de leurs paroisses respectives que de la société voulue meilleure.
Cette journée de réflexion, s’est tenue en marge de la Journée du 1er Mai, dédiée internationalement aux Travailleurs dont Saint Joseph est le saint patron et au lendemain de l’ouverture du mois marial, a eu pour objectif général : de contribuer à la construction d’un monde meilleur par l’éradication de la pauvreté essentiellement des jeunes selon l’enseignement social de l’Eglise préconisant la justice sociale et distributive.
Pour l’orateur principal du jour, le Père Charles Ninganza, Aumônier de la pastorale juvénile des Missionnaires Fils de l’Immaculée Conception (Missionnaires Claretains) en RDC et aumônier des laïcs Claretins, ce genre de rencontres interactives sont à encourager. Elles doivent conscientiser les jeunes et les sensibiliser à leurs responsabilités dans la prise en charge de l’Eglise. Cela,, en promouvant la justice sociale autour de soi, rayonnant la joie, la fraternité et l’amour du christ et tout cela sur fond d’unité qui appelle " la mystique du bananier ".
Auparavant, la Secrétaire Générale du Cojef, Valentine Kosanga intervenant en lieu et place de Raïssa Kangamotema, Présidente Nationale, empêchée, a émis le vœu de voir tous les participants à cette journée à profiter des enrichissements mutuels du jour. Ce, pour approfondir la réflexion et à prolonger ces échanges dans leurs paroisses respectives pour que se consolide une véritable chaîne de solidarité dans l’éradication de la pauvreté grâce à des micro-entreprises génératrices d’auto-emplois décents et des richesses qui soient bénéfiques à l’Eglise et à la communauté.
Cette finalité, a-t-elle souligné, va allier la devise du Cojef qui est d’amener les jeunes à être " cette utile à la nation et à l’humanité " en menant une vie meilleure et productive durable.
De leurs côtés, les participants ont reconnu avec l’orateur qu’il ya malheureusement beaucoup de jeunes qui sillonnent les avenues, les quartiers sans rien faire de productif. Ils passent le clair de leurs temps à jouer aux cartes, aux Nitendo, à discutailler sur les stars de musique ou des sports, faisant l’apologie de leurs trains de vie qui ne sont malheureusement pas tous, de modèles de référence pour la jeunesse.
Pour l’Initiateur adjoint des « Bilenge ya Mwinda », Jean- Jacques Katumbayi Mbuyi, " alors que les aspirations profondes de toute personne, consistent à s’affranchir de la misère, de la pauvreté, à trouver plus dignement des moyens de subsistance pour faire face à l’éducation, à la santé, pour se mettre à l’abri des conditions de précarité, d’oppression etc…Tout cela, grâce à une gouvernance participative de tous les membres de la communauté, homme-femme, garçon-fille, enfant-adulte sans discrimination .
Il existe l’opulence des uns qui nargue la misère des autres en évoquant comme argument, la justice et la sollicitude de Dieu envers les pauvres et les opprimés, souvent représentés par les orphelins et les veuves même si le souci divin pour les pauvres ( Is, 11,4) rétablit d’idéal biblique de la destination universelle des biens et de la justice distributive ".
Ce système de générosité, a précisé Jean-Jacques Katumbayi Mbuyi impose malheureusement des formes des prêts à fort taux de remboursement qui asphyxient et écrasent les bénéficiaires en souffrance.
METTRE UN TERME AU SCANDALE
Selon l’orateur principal, le Père Charles Ninganza, la jeunesse constitue un capital humain très important dont l’Eglise et la société toute entière ont besoin pour se constituer et gérer ses biens indispensables à son développement. Il est d’autant plus qu’urgent de mettre fin au scandale de la pauvreté qui mine les jeunes en disant non à tout argent qui gouverne au lieu de servir la communauté.
Le travail des jeunes et les produits qui devraient en résulter étant des moyens de louange et de reconnaissance de la souveraineté divine, les jeunes doivent donc travailler pour apporter leur contribution à l’acquisition par l’Eglise de ses biens et à la construction des lieux destinés au culte divin (Ex.35, 21)
Les riches à qui, il est interdit d’exploiter la misère des pauvres au nombre desquels on trouve les femmes et les jeunes en chômage, leur imposent des conditions injustes et irrespectueuses de la dignité sous prétextes de prêts. Oubliant que tous les biens de la terre sont un don de Dieu. Les femmes et les jeunes, pauvres soient- ils, ont droit d’en bénéficier.
DES RECOMMANDATIONS
Ainsi, s’appuyant sur plusieurs encycliques des Papes ( Jean XXIII, Jean-Paul II, Paul VI, Benoit XVI, François) sur la doctrine sociale de l’Eglise et la doctrine des Pèlerins de saint Michel en matière d’éradication de la pauvreté et de construction d’un monde meilleur avec les jeunes, les participants ont formulé un certain nombre de recommandations notamment le transfert nord-sud et/ou acquisition des technologies appropriées comme outils/matériels susceptibles de favoriser la mise en œuvre des initiatives d’entreprenariat coopératif, des voyages d’études et de prospection vers des jeunes expérimentés en cette matière d’entreprenariat coopératif des jeunes, l’implication effective de la Commission épiscopale justice et paix avec des actions concrètes d’accompagnement dans l’application de l’enseignement social de l’Eglise, l’organisation régulière des journées interactives et de solidarité des jeunes en général et jeunes filles en particulière de lutte contre la pauvreté et différentes formes de violences et discrimination.
Toutefois, le vice-président de la Commission des jeunes de la paroisse Notre- Dame de Fatima, Glory Kanga soutient " aujourd’hui nous pouvons dire que l’entreprenariat coopératif des jeunes est une lumière sur le chemin d’autonomisation des jeunes et de prise en charge responsable de l’Eglise par ses propres fidèles, comme Louis Even, Fondateur du Journal Vers Demain, a trouvé de la lumière sur son chemin et pourquoi ne pas nous constituer en apôtres de cette approche fustigeant la mendicité des jeunes d’autant plus que nulle part la bible, ne nous présente Jésus-Christ et les apôtres en position de mendiant ". Alfred LUKAMBIL