Des sources concordantes annoncent le président de la Ceni en soins médicaux à l’étranger. Surmenage, problème routinier de santé ou véritable compétition ? Toujours est-il que l’absence de l’Abbé-président commence à inquiéter.
Désastre
Avec la publication du calendrier global, le processus électoral entre dans une phase décisive. La délicatesse des opérations à assurer, l’étouffante compression des délais ainsi que la déroutante complicité de la situation exigent la présence de Malu-Malu sur le terrain.
Le vice-président de la Ceni, autant que le reste du bureau ne possède pas la maîtrise technique requise pour conduire le processus électoral jusqu’au bout.
En effet, la dernière fonction en date du vice-président André Pungwe a été celle de conseiller administratif au cabinet d’Aubin Minaku, à l’Assemblée nationale. Bien avant, le concerné a été dans l’ombre de Mbuyu Luyongolo, alors conseiller spécial du Chef de l’Etat, puis ministre de l’Industrie.
En matière électorale, l’actuel vice- président de la Ceni est venu tout apprendre à partir de sa nomination au sein du nouveau bureau. Il en va de même pour les autres prestataires de ce dernier.
Pas besoin d’une savante démonstration pour comprendre que le processus électoral est en danger s’il s’avère que ce sont les nouveaux venus qui doivent en garantir l’exécution jusqu’au bout. Nous risquons de vivre un désastre que personne ne saura assumer à terme.
Le mur
Sur un autre registre, signalons qu’en technicien éprouvé, Malu-Malu avait émis une prophétie qui rattrape pitoyablement la classe politique en ce jour. Le prélat de
Butembo avait demandé à la classe politique, au dernier trimestre de 2014, de tout faire pour découpler la présidentielle des législatives. C’était la seule façon, avait-il prévenu, de donner une garantie sans faille à la tenue de cette élection stratégique.
Cela doit impérativement être fait maintenant, avait crié Malu-Malu, car après ce sera trop tard et personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.
Aujourd’hui, à regarder tous les remous qui s’observent autour du calendrier global, on comprend que les vérités de Malu-Malu ont pris tout le monde de court. En témoignent tous ces cris de détresse perçus dans les milieux de l’Opposition qui dénoncent l’impossibilité matérielle et technique de respecter le calendrier global.
Presque tout le monde appelle au consensus pour un nouveau calendrier. Le problème ne se situe pas à ce niveau, Il fallait saisir le cri d’alarme de Malu-Malu à temps et avant que ne soit publié le calendrier global. Celui-ci, en effet, n’intègre pas dans son chronogramme le découplage de la présidentielle et des législatives. Et l’on se rend compte dans plusieurs milieux que nous sommes en train de foncer droit vers le mur.
LP