La traque de groupes armés ralentie !

Jeudi 19 mars 2015 - 10:59

Cela expliquerait pourquoi le gouvernement s’obstine-t-il à repousser la collaboration de la brigade spéciale d’intervention de la MONUSCO

Dans un rapport publié lundi 16 mars dernier à New-York devant le Conseil de sécurité des Nations Unies sur l’action de la Monusco (Mission de stabilisation de Nations Unies au Congo), le Secrétaire général de cette institution planétaire, Ban Ki-moon, a pris le soin de recommander aux autorités de la RDC de coopérer avec la Monusco en vue de mener » des opérations militaires efficaces » contre les rebelles Hutu-rwandais regroupés et opérant sous l’étiquette de FDLR (Forces démocratique pour la libération du Rwanda) et, aussi, contre tant d’autres groupes armés toujours présents dans ce pays !

Tout en reconnaissant les énormes efforts réalisés jusqu’ici par les forces nationales pour contrer ces rebelles et autres groupes armés sur le terrain, le Secrétaire général des Nations Unies a déclaré qu’il craignait que l’absence de progrès dans la lutte contre toutes ces forces négatives ne fragilise encore davantage la RDC et même les relations entre les Etats de la région de Grands lacs africains.

Réalités du terrain obligent !

Pour conclure son intervention devant le Conseil de sécurité des Nations Unies concernant la fragilisation de la RDC et de ses voisins, Ban Ki-moon a indiqué que deux ans après la conclusion de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération à l’intérieur des limites des Etats de la région, cette partie importante de l’Afrique centrale continue de vaciller entre » paix et instabilité cyclique » !

Mais pourquoi devant ces troublantes évidences à la face du monde par le Secrétaire général de l’Onu, le gouvernement de la RDC s’obstine-t-il à repousser la collaboration de la Brigade spéciale d’intervention de la Monusco alors que les réalités du terrain l’obligent à se raviser au nom de l’intérêt général, se demande l’homme de la rue à Kinshasa !

Le cours des événements sanglants que le pays ne cesse de vivre ces derniers temps porte à croire qu’il s’agit là des situations voulues par une catégorie d’acteurs politiques et/ou de groupes de pressions économiques et financiers qui ont intérêt à pérenniser l’insécurité et l’instabilité dans les régions concernées du pays : au Sud du territoire de Lubero et à Bunagana au Nord-Kivu, à Itombwe en territoire de Mwenga au Sud-Kivu, etc.

C’est ainsi que l’on parle de plus en plus d’un nouveau facteur qui favoriserait un glissement contre les élections présidentielle et législatives prévues en 2016 en RDC.

Il s’agit, on s’en doutait, de la stratégie de temporisation dans la traque des groupes armés qui rejoint l’observation de Ban Ki-moon selon laquelle le rythme imprimé jusqu’ici à la traque des FDLR et d’autres groupes armés est très lent et que les territoires qui constituent le théâtre des événements sanglants actuels vacillent entre » paix et instabilité « . Aux forces politiques et sociales acquises au changement d’ouvrir l’œil et le bon !

Par Kambale Mutogherwa

 

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