Ses commanditaires, auteurs matériels et moraux en amont et en aval méritent sanction pour haute trahison
La liesse populaire suscitée en janvier dernier sur toute l’étendue du territoire national par le vote de la nouvelle loi électorale dépouillée de l’alinéa 3 de son article 8 dénoncé par les forces politiques et sociales acquises au changement n’aura été que de courte durée !
En effet, près de 30 jours après ce vote de tous les dangers, la botte secrète qui contient le venin dont cette nouvelle loi électorale avait été soigneusement truffée vient d’être découverte grâce à la perspicacité d’un avocat clairvoyant et nationaliste en la personne de Jean-Marie Kabengela Ilunga.
Inscrit au barreau de Kinshasa-Matete, cet infatigable chercheur indépendant a pris tout son temps pour tourner et retourner ladite loi sous ses multiples facettes avant de découvrir que les députés qui avaient eu la charge de la rendre acceptable par l’ensemble du peuple congolais ne s’étaient limités qu’à édulcorer le fameux alinéa 3 de l’article 8 en laissant intactes toutes les dispositions qui conditionnent la tenue de prochaines élections à l’organisation et à la conduite d’un recensement en règle et à l’identification de toute la population du pays !
Sans mandat, sans légitimité…
Or, tout calcul fait, ce dénombrement et cette identification de la population nécessitent un temps assez long qui ne peut être inférieur à cinq ans, c’est-à-dire l’équivalent de toute une législature pendant laquelle les institutions actuelles, y compris notamment la présidence de la République, resteraient en place sans mandat, sans légitimité constitutionnelle ! A l’opinion nationale et internationale d’en juger la gravité.
Ainsi qu’on peut le constater, les députés nationaux qui sont à la base du vote précipité de la fameuse nouvelle loi électorale dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 janvier écoulé ont étroitement coopéré avec le régime en place pour tromper le peuple dans sa bonne foi alors qu’il est en droit d’attendre mieux d’eux !
Soit dit en passant qu’avec ce que les députés nationaux ont fait ce jour-là le pays n’est pas sorti de l’auberge. En clair la loi électorale qu’ils ont fait semblant d’offrir généreusement au peuple est porteuse des bombes à retardement pour le pays.
On pense généralement que pour épargner la République et la population d’éventuelles souffrances inutiles à venir la » Majorité » au pouvoir a intérêt à retirer cette loi qui est et demeure contre productive à plus d’un titres.
On pense aussi que les commanditaires, auteurs matériels et moraux en amont et en aval de cette loi antidémocratique doivent être sanctionnés pour haute trahison !
Par Kambale Mutogherwa