La loi 96-002 du 22 juin 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en RD-Congo va connaître un changement au niveau de la Chambre haute du Parlement. C’est hier, lundi 23 mars 2015 que des sénateurs ont lancé le débat sur la Loi d’Accès à l’information. Un aspect que la Loi de 1996 n’avait pas pris en compte. Après des rencontres et ateliers soutenus par certaines organisations internationales, l’élu des élus de la ville de Kinshasa pour le compte du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), Moïse Nyarungabo, a endossé la responsabilité de proposer la Loi d’Accès à l’information. Si des professionnels des médias se sont réunis pour dénoncer l’aspect manquant de la Loi 1996, c’étaient pour corriger l’aspect de cette Loi, qui ne faisait pas obligation aux mandataires publics, décideurs politiques, fonctionnaires et autres de rendre compte de leur gestion au public. Avec la proposition de Loi sur l’Accès à l’information, on se dirige vers une nouvelle façon de source d’information.
Une fois la Loi d’Accès à l’information que le sénateur Moïse Nyarungabo a présenté hier passée au Sénat et promulguée par le Président de la République, il va se dégager un changement radical dans le fonctionnement de la vie quotidien en RD-Congo dans ce sens que des décideurs politiques, managers d’entreprises publiques et privées, cadres et agents de l’Administration publique, opérateurs économiques seront bien dans l’obligation de donner des explications à ceux qui la demande selon les règles à fixer par le législateur. Dans la proposition de la Loi d’Accès à l’information présentée au Sénat par Nyarungabo, il se dégage qu’en cas de refus non justifié de livrer l’information à un journaliste ou à un autre acteur de la société civile, des pénalités seraient appliquées contre le rebelle. A noté que la proposition de Loi d’Accès à l’information protège les informations marquées du sceau «secret d’Etat». Mais des informations qui touchent au domaine public ne seront plus à l’abri. La Loi d’Accès à l’information va également faciliter le travail des parlementaires, qui sont dès fois bloqués dans leur contrôle parlementaire pour d’accès à l’information.
CHRIS WADOL