La FEC dénonce la double taxation entre le Kasai-Oriental et la Lomami

Jeudi 4 août 2016 - 11:03

La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) dénonce  » la double taxation  » imposée pour les marchandises transportées entre le Kasaï-Oriental et la Lomami.

Cette situation a conduit les opérateurs économiques à se plaindre, car obligés de payer la  » taxe d’expertise  » dans la nouvelle province de Lomami et à l’entrée de la ville de Mbuji-Mayi.

Des camions chargés de conteneurs sont interdits de quitter la gare de Muene-Ditu, dans la Lomami, pour Mbuji-Mayi, si leurs propriétaires ne paient pas cette taxe. La nouvelle été livrée par Radio Okapi ce mercredi 3août 2016.

Des sources bien informées précisent que les navettes des camions des marchandises s’opéraient sans difficulté moyennant une seule taxe qui existait.

La situation s’est amplifiée avec la nouvelle province récemment créée où l’on exige actuellement le paiement d’une taxe dite  » d’expertise « .

Soucieuse de voir une solution être trouvée dans un délai plus court, la Fédération des Entreprises du Congo a sollicité l’implication de ses membres, leur demandant de ne pas honorer cette taxe jusqu’à ce que les autorités de ces deux provinces harmonisent leurs divergences.

C’est dans cette optique que le directeur provincial de la Fec du Kasaï-Oriental, Dominique Ilunga, les a appelés à se mobiliser et se faire bloc pour ne pas payer ladite taxe.

Cette fédération a déjà saisi les autorités de ces deux provinces, renseigne-t-on, pour qu’elles se réunissent et faire la volonté politique afin que les opérateurs économiques se retrouvent dans leur droit.

La FEC qualifie cet acte de  » terrorisme fiscal  » et précise qu’elle est prête, ensemble avec les opérateurs économiques, si rien n’est fait, à saisir les cours et tribunaux pour être départagés.

Un autre son de clôche qui va dans le sens d’appuyer la position de la Fec, est celui du ministre provincial des finances du Kasaï-Oriental, Placide Mukendi, qui a affirmé que la province de la Lomami ne devrait pas exiger une taxe sur une marchandise consommée dans une autre province.

Il a, par ailleurs, souligné qu’une lettre a été adressée au gouverneur de la Lomami sur cette question.

Et ce dernier n’y aurait pas encore répondu. Il est temps de rappeler au gouverneur de la province nouvellement créée de mettre un peu d’eau dans son vin pour permettre aux opérateurs économiques de vaquer librement à leurs activités.

Par Guylain Imbula