La diversité d’actés de naissance, de mariage et de décès délivrés par les services de l’état civil au niveau des communes de Kinshasa constitue une grave anomalie. Car elle qui nuit à l’enregistrement de ces actes au niveau de l’administration. Les modalités de délivrance de ces documents, leurs coûts et formes, voire la qualité des personnes censées les signer devraient, logiquement, être identiques.
Malheureusement, cela n’est pas le cas au niveau des municipalités de la capitale. Un autre fait grave est la continuité de la délivrance d’attestations de naissance. Jusqu’à preuve du contraire, le seul document valable reste l’acte de naissance, à signer gratuitement par le Procureur du ressort, au cas où le nouveau-né est présenté à l’état-civil avant l’expiration du délai légal de deux mois après sa naissance ou un jugement supplétif.
Des tels comportements, motivés uniquement par le goût du lucre, sont illégaux dans le chef des préposés à l’état-civil et des bourgmestres. Ils doivent être dénoncés afin qu’ils soient abandonnés. Ces précisions ont été fournies à l’opinion à l’occasion d’un « Atelier provincial de présentation des activités réalisées en 2015 par les services de l’état-civil et de la population de la ville de Kinshasa ». Cette rencontre, organisée par la Division provinciale du Ministère de l’Intérieur et Sécurité (Divinter), avec l’appui du Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (Unicef), s’est déroulée le mardi 08 décembre 2015, dans la salle des réunions de cette agence de l’ONU, dans la commune de Ngalièma.
Plusieurs exposés d’experts (juristes et fonctionnaires chevronnés), ont été présentés aux participants, composés essentiellement d’agents des services municipaux concernés par cette question. L’objectif visé était de faire l’évaluation des activités réalisées ; de définir les défis à relever et de faire des recommandations pour l’amélioration des services à l’avenir.
C’est dans ce cadre que Me Luenda Mambuene Noël de ‘Divinter’ a planché sur le thème : « Du contexte général des activités réalisées en 2015 par les services de l’état-civil et les résultats obtenus ». Il a été suivi par Kakule Kitsa de la commune de Ngaliema sur la même problématique. Les deux intervenants ont été complétés par Mme Kalombo Irène du Bureau secondaire de l’état-civil de Mont Ngafula avec l’exposé : « Les défis à relever en 2016 ».
Les trois conférenciers ont suffisamment insisté sur les objectifs visés par la législation en matière d’enregistrement des naissances et de contrôle de la population ; sur le travail accompli sur le terrain et les difficultés rencontrées, avant d’épingler les défis à relever pour un meilleur contrôle et planification économique à l’avenir, sans oublier la nécessité d’avoir un personnel qualifié pour l’obtention des résultats fiables.
Pour ce faire, plusieurs recommandations ont été présentées par Mme Kalombo pour parvenir à la sensibilisation optimale de la population, booster une administration de proximité, assurer le renforcement des capacités du personnel des services concernés et impliquer tout le monde dans le processus visant l’amélioration du rendement des services de l’état-civil et de la population.
SAKAZ