La BAD présente une stratégie pour la transformation de l’agriculture africaine

Mardi 15 mars 2016 - 15:23

L’Afrique est riche de vastes territoires qui peuvent être affectés à la production agricole. Malgré cette richesse, le continent reste à la traîne en matière agricole. Les pays d’Afrique sont toujours confrontés à des difficultés pour alimenter leurs populations dont la démographie va toujours croissant.

 

C’est pourquoi, pour s’assurer que le continent bénéficie du secteur agricole, le groupe de la Banque africaine de développement a réuni, hier lundi 14 mars à Kinshasa, les délégations de la République Centrafricaine, de la République du Congo, du Gabon, de Madagascar, du Tchad et de la RDC, en un atelier de consultations régionales sur la stratégie pour la transformation de l’agriculture africaine.

 

Le représentant résident de la BAD/RDC, Sylvain Maliko, s’est appesanti sur les cinq priorités qui guident l’action de l’actuel président du groupe de la BAD, à savoir l’énergie et l’éclairage de l’Afrique, l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’intégration régionale, l’industrialisation et l’amélioration des conditions de vie des populations africaines, avant de plaider pour une mutualisation des efforts de tous les acteurs du secteur. S’agissant de la stratégie de transformation de l’agriculture africaine, Sylvain Maliko a fait remarquer qu’elle viserait quatre objectifs. Il s’agit d’éliminer l’extrême pauvreté, de mettre fin à l’insécurité alimentaire et la malnutrition, de faire des pays africains des exportateurs de produits alimentaires et de placer l’Afrique à la chaîne de valeur commerciales développées.

 

L’ÉVEIL POUR NOURRIR L’AFRIQUE

 

Pour le ministre rd congolais de l’Agriculture, Pêche et Elevage, Emile Mota, cet atelier devra susciter l’éveil de la conscience pour voir comment nourrir l’Afrique d’ici l’horizon 2025- 2030. En ouverture de l’atelier, Emile Mota a indiqué que ce forum se tient h un moment où l’Afrique éprouve d’énormes difficultés pour nourrir sa population.

 

En présence de ses collègues de l’Industrie et du Développement rural, Emile Mota est revenu sur le cas RDC, où une politique concertée du gouvernement en matière d’agriculture a débouché sur un plan stratégique de développement. Ce dernier a permis de résoudre, tant soit peu, le problème de malnutrition et d’insécurité alimentaire qui sévissait dans certains coins du pays suite aux mouvements de déplacés. « A côté d’un paysannat agricole qui occupe plus de 80% de nos populations en milieu rural, un encadrement permanent de petits planteurs et cultivateurs a fait ses preuves », a-t-il indiqué.

 

Selon lui, la mise en place en RDC de la stratégie des parcs agroindustriels et des coopérations agricoles mécanisées aboutira, dans un avenir proche, à une autosuffisance alimentaire et à l’exportation du surplus.

 

Au demeurant, le ministre de l’Agriculture a apprécié l’initiative de la BAD. « Avec un taux de croissance démographique de 32% par année, le nombre de la population dépassera les 80 millions d’ici l’horizon 2025. C’est face â cette prévision que nous saluons le programme de la BAD dans ce domaine », a-t-il déclaré.

 

Emile Mota a ainsi appelé les différentes délégations à utiliser toutes les potentialités et les dotations factorielles que renferment leurs pays.

Par Pitshou MULUMBA