Des immondices traînent plus longtemps dans les décharges publiques aménagées par le Projet d'appui à la réhabilitation et l'assainissement urbain de la ville de Kinshasa (Parau) depuis le désengagement de l’Union européenne qui finançait ce projet dans neuf communes de Kinshasa.
Après le désengagement de l’Union européenne, le gouvernement provincial de Kinshasa a confié la gestion de 72 décharges publiques à la Régie d’assainissement et des travaux publics de la ville de Kinshasa (RATPK).
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Les agents de cette régie indiquent que depuis ce désengagement, l’évacuation des immondices ne se fait pas comme avant.
Des témoignages recueillis auprès de cette régie renseignement que la RATPK éprouve des difficultés pour fournir du carburant afin de permettre aux véhicules laissés par l’Union Européenne d’évacuer les immondices vers le centre d’enfouissement de Mpasa.
Les ordures ménagères et autres déchets s’accumulent et traînent plus longtemps dans les décharges publiques.
Un chef d’équipe de la RATPK, qui a requis l’anonymat, déplore les conditions dans lesquelles il travaille.
« Sur le terrain, nous avons des situations difficiles. Nous avons beaucoup d’immondices [par] manque de carburant. Les véhicules sont souvent en panne. C’est ça la difficulté. La population se plaint beaucoup parce que les déchets donnent des maladies aux gens », regrette-t-il.
La RATPK reconnaît les difficultés auxquelles elle est confrontée pour s’approvisionner en carburant. Son directeur général affirme n’avoir reçu aucun financement pour bien pérenniser le programme d’assainissement de la ville de Kinshasa laissé par l’Union européenne.