Dix prisonniers malades se sont évadés samedi 2 mai après avoir été transféré à l’hôpital général de référence de Kindu pour des soins. Des sources locales parlent d’une complicité entre ces évadés et les deux policiers commis à leurs gardes.
C’est à 18heures locales que les 10 détenus de la prison centrale de Kindu ont fui. Ils ont profité d’un tumulte sur place à l’hôpital, dont les origines ne sont pas encore connues. Cette situation a créé la panique au niveau de l’hôpital et des gens ont commencé à courir dans tous les sens.
Après ce mouvement, le personnel a constaté l’absence de 10 prisonniers malades sur les 12 hébergés au pavillon de médecine interne.
Les deux policiers censés faire la garde de ces détenus ont été retrouvés ivres et incapables d’intervenir.
Selon l’un des deux prisonniers restés à l’hôpital, il y a eu un arrangement financier entre ses camarades et les gardiens.
Ainsi, tout celui qui était à même de remettre un peu d’argent aux policiers pouvait s’évader. Ce qui explique selon lui, la réaction tardive des gardiens. Ces derniers ont tiré quelques coups de feu en l’air près d’une heure après l’évasion.
Les responsables de la prison affirment que ces détenus ont trompé la vigilance des policiers de garde en leur offrant de l’argent ce qui a permis à ces policiers de s’acheter des boissons alcooliques.
Il y a près d’une semaine, des détenus s’étaient soulevés à la prison centrale réclamant le transfert à l’hôpital de 40 de leurs camarades malades. Les évadés faisaient partie de la première vague des détenus transférés pour des soins.