Une pluie diluvienne accompagnée de vents violents, qui s’est abattue dans la nuit du 02 au 03 octobre 2014 dans le territoire de Bukama (Katanga), a conduit au moins « 4 500 personnes » dans la rue.
Yvon Edoumo, chargé de l’Information publique et plaidoyer au Bureau de coordination des Nations Unies aux affaires humanitaires en République démocratique du Congo (Ocha-RDC), a indiqué mercredi 08 octobre 2014 à Kinshasa que « cette intempérie a détruit environ 700 maisons et autres édifices ».
Il a ajouté que « les personnes sinistrées se retrouvent dans des familles d’accueil et d’autres encore passent la nuit à la belle étoile ».
Affecté de façon cyclique, le territoire de Bukama bat le record en catastrophes naturelles. Plus de 14 600 personnes s’étaient vues sans abris après une pluie diluvienne survenue en avril 2014. En 2006 et 2010, près de 50 000 autres personnes avaient été victime d’une catastrophe de même nature.
Dans le district du Tanganyika, plus de 200 maisons ont été détruites le 05 octobre par une forte pluie, laissant plusieurs ménages sans abris.
Toutefois, assure Ocha, « un plan de réponse aux inondations et autres catastrophes naturelles est en préparation afin d’aider les populations à faire face à ce genre de situation ».
Des enfants malnutris pris en charge dans la zone de santé de Bukama
Le Nord-Katanga est l’une des parties de la RDC les plus touchées par la malnutrition aiguë et sévère des enfants.
Suite à cette situation humanitaire inquiétante, « environ 2 400 enfants de 6 à 59 mois, sur les 4 200 malnutris dans la zone de santé de Bukama sont ciblés dans un projet de six mois que vient de démarrer l’Ong Agence adventiste d’aide et de développement (ADRA) », rapporte une note d’information d’Ocha.
L’agence onusienne explique que « ce projet vise à réduire les décès liés à la malnutrition et de renforcer la capacité des prestataires de santé notamment par la prise en charge des enfants, la formation des relais communautaires sur les techniques de dépistage et l’approvisionnement des structures de santé en intrants nutritionnels ».
Une enquête territoriale réalisée en janvier 2013 avait révélé un taux de malnutrition aiguë sévère de près de 5%, au-delà du seuil d’urgence qui est de 2%.
Malheureusement, de nombreux enfants souffrant de la malnutrition aiguë modérée ne sont pas pris en charge à Bukama, tout comme dans d’autres territoires du Nord-Katanga.