Kasumbalesa : les vérités de la société AUFS

Mercredi 17 août 2016 - 11:32

La direction de cette société dément toutes les accusations faisant état d’une certaine « inefficacité » dans son travail d’identification électronique des cargaisons qui passent par ce poste frontalier de la province du Haut-Katanga. Africa Union Financial Services (AUFS) remplit parfaitement sa part de contrat, en témoigne les différents rapports étatiques annuels.

 

« Nous n’avons jamais fait des fausses promesses ou de l’amalgame, ni de l’utopie car des données sur l’accroissement des recettes de douanes et les statistiques sont vérifiables auprès de la DGDA. Il y a une commission permanente de la Vice-primature, ministère de l’Intérieur et Sécurité et du Ministre des Finances qui suivent de très près le bon déroulement de nos activités sur le plan sécuritaire d’une part et d’autre part, sur le plan de recettes », déclare Jean Mopotu, représentant de la société Africa Union Financial Services (AUFS) en République démocratique du Congo, dans un droit de réponse envoyé à Congo Nouveau. Cela, à la suite de la publication dans l’édition du lundi 15 au mardi 16 août, des informations faisant état de l’inefficacité des scanners électroniques au centre frontalier de Kasumbalesa. Pour la direction de cette société chargée de scanner des camions-remorques avec leurs marchandises qui passent par le poste frontalier de Kasumbalesa, toutes ces accusations sont infondées. Dans le fait, le travail de 1’AUFS reste apprécié par son partenaire qui est l’Etat représenté par le ministère des Finances, la Vice-primature en charge de l’Intérieur et Sécurité. Contrairement aux critiques, les scanners électroniques de la société fonctionnent très bien. Cela, 24h124 alors qu’au départ, ils n’étaient opérationnels qu’à des heures indiquées, selon M. Jean Mopotu. Le fonctionnement ininterrompu de ces scanners a des conséquences heureuses du point de vue maximisation de recettes et du point de vue sécuritaire, deux volets de la mission de vérification confiée à cette société. Depuis l’arrivée de l’AUFS à Kasumbalesa ou partout ailleurs, il y a un net croissement des recettes. La preuve, le 15 août dernier, des statistiques officielles font état de 80 camions remorques scannés. Ce qui représente une moyenne journalière très appréciable.

 

PART DE CONTRAT RESPECTEE

Le numéro un de cette société au pays a tenu à préciser un détail capital le travail de l’AUFS se limite à identifier la nature des produits dans des containers. Le reste, ce sont des services compétents de l’Etat qui s’en charge. Donc, en réalité, cette société ne peut, en aucun cas, porter la responsabilité d’une quelconque faiblesse de « mobilisation de recettes », si seulement elle existait, au moment où elle a fait son travail d’identifier tous les camions dirigés vers ses scanners. Ces scanners permettent de vérifier, en moins de cinq minutes, un container. Une vérification qui pouvait prendre plus de trois heures avec le contrôle physique.

Cette rapidité dans l’exécution des tâches ne peut que provoquer une mobilisation accrue de recettes. A moins qu’il ait des magouilles au niveau des services étatiques de porte. En plus, ces scanners sont venus mettre fin aux fausses déclarations de produits. Il y avait des malins qui s’organisaient à placer des produits de grande valeur au fond des containers, ceux de petite valeur en exergue, pour tromper la vigilance des contrôleurs et être taxé à bas prix. Le trucage dans des déclarations se faisait surtout pour des produits miniers. Généralement, des commerçants véreux s’organisaient pour que la douane n’identifie qu’un ou deux produits miniers lorsqu’il y a pourtant beaucoup plus dans le container. Du point de vue sécuritaire, les scanners jouent un grand rôle dans le contrôle de tout ce qui entre au pays. Par exemple, avec cette technologie sophistiquée, il est donc impossible que des armes ou autres produits dangereux puissent entrer au pays. Cette part de contrat, l’AUFS la remplit avec responsabilité et efficacité, en témoigne les différents rapports annuels des institutions de 1’Etat chargée de mobilisation de recettes et de sécurité. Le staff de cette société ajoute que c’est d’ailleurs suite à une recommandation de l’Assemblée nationale, en avril dernier, que l’AUFS a signé un nouveau contrat avec la DGDA. La collaboration entre les deux parties a été coupée en 2013, la DGDA n’ayant pas respecté ses obligations. C’est sur insistance de la Chambre basse du Parlement qu’il y a eu réparation et signature, par l’AUFS, d’un nouveau contrat qui n’a rien à avoir avec l’ancien dont le coût global d’investissement était de plus de 54 millions de dollars américains. Ce contrat V initial s’inscrivait dans un projet de moderniser la douane, de doter la DGDA d’équipements capables de renforcer ses capacités dans la lutte contre la fraude, de hausser la performance de la DGDA et de renforcer la sécurité. Il y a avait aussi la question d’un « transfert d’équipements ». Si cette dernière clause n’est pas concrétisée jusque-là, à en croire la direction de l’AUFS, c’est en grande partie parce que la formation pour l’utilisation de ces équipements n’est pas arrivée à son terme.

Il sied de rappeler que Kasumbalesa n’est pas le seul poste frontalier où 1’AUFS offre ses services. La société est également présente à Matadi, Boma, Goma, Beni et Butembo. Avec le même engagement, elle poursuit son activité sans désemparer.

Par CN