Kasaï-Oriental: tension entre militaires et policiers à Lusambo

Lundi 19 janvier 2015 - 08:30

La situation a été tendue vendredi 16 et samedi 17 janvier entre la police et les militaires de l’auditorat de garnison de Lusambo et les activités partiellement perturbées dans cette cité du Kasaï-Oriental. Des témoins accusent le magistrat de l’auditorat militaire de garnison d’avoir fait flageller, par sa garde, un policier au Beach ‘’Chez Docteur’’. La tension est montée d’un cran lorsque le responsable de la police locale est arrivé sur les lieux.
Selon les témoins, le magistrat de l’auditorat militaire de garnison, de retour d’une mission à Bena Dibele dans le territoire de Kole, «s’est mis à s’en prendre à tout le monde, à sa descente du bateau» au Beach ‘’Chez Docteur’’.

Il a fait flageller, par sa garde, un policier qui lui souhaitait bon retour. Le médecin, chez qui le policier a trouvé refuge, a également été malmené et ses habits déchirés, d’après les mêmes sources.

La situation était tendue entre policiers et militaires quand le responsable de la police locale a débarqué sur le lieu de la scène.
Le chef de la cité de Lusambo, Jacques Elwa Luanyi Nyongani, explique comment la situation a dégénéré:

«Ç’a vraiment dégénéré. Quelques coups de balle ont crépité en l’air: aucun blessé. Il y avait seulement ce militaire-là qui est entré dans l’état-major de la police pour découper une grenade, qui a été maîtrisé. C’est l’unique qui est au cachot.»

Contacté par Radio Okapi, le magistrat de l’auditorat de garnison de Lusambo affirme qu’il n’y a aucun problème entre les forces de l’ordre dans cette cité. Ce qui est arrivé, selon lui, n’est que le résultat d’une incompréhension.

Il revenait de Bena Dibele avec des condamnés. Et ces derniers s’agitaient pour s’échapper, quand le bateau a accosté. Dans cette atmosphère, son escorte n’avait besoin de la présence d’aucune personne étrangère sur le quai, a-t-il expliqué, jusqu’à la reprise totale de la situation en main.

 

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