La collecte des signatures pour une pétition visant la destitution du bureau de l’Assemblée nationale déjà en circulation.
Une forte agitation est observée dans les milieux des députés nationaux dont un des leurs, élu de la circonscription électorale de Kimbombo dans la province du Maniema, est entrain de collecter des signatures pour une motion contre le bureau de la Chambre basse du Parlement. Ce sont ses collègues qu’il a contactés les 9 et 10 octobre par des appels téléphoniques ou des SMS qui ont ébruité cette affaire dont les échos nous sont parvenus hier lundi 12 octobre. Ceux qui dénoncent cette manoeuvre, déplorent non seulement la corruption mais aussi la provenance des espèces sonnantes et trébuchantes.
Certains esprits faibles, d’après les informations qui nous sont parvenues, acceptent de signer cette pétition en échange de 1000 $ (mille dollars), tandis que les esprits avisés perçoivent 5000$ (cinq mille dollars).
La plupart de ceux qui ont délié leurs langues restent dubitatifs face à cette opération. Les uns ont rejeté l’offre au motif de ne pas trahir leur foi chrétienne, ont-ils soutenu. D’autres soutiennent avoir pris, l’argent du contribuable congolais sans adhérer à la démarche de la destruction de la majorité parlementaire.
Bénéficiant d’un appui non négligeable de la part d’une grande autorité de la place, l’élu de Kimbombo chercherait à manipuler ses collègues dans le but de montrer à la face du monde que l’Assemblée nationale n’est plus gérable depuis le départ des membres du G7 vers l’opposition. L’objectif visé au finish est de faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale, de manière à entraîner le changement de rapports de forces à la Chambre basse. Avec l’ultime objectif de pousser le Président Joseph Kabila à tirer les conséquences de ce changement envisagé dans le camp des tenants de la fameuse motion en gestation par la dissolution de cette institution politique.
Mais cette opération à son revers de médaille susceptible d’être dramatique pour Joseph Kabila à qui d’autres forces et l’opinion internationale risquent de demander de rendre aussi le tablier. Comme on le voit, la majorité est sérieusement menacée par ses propres membres qui se règlent des comptes.
Par K.M.