D’ici le 31 décembre 2015, la première pierre de construction devrait être posée en rade de l’Atlantique. Un château en Espagne ! loin de là, cette fois, c’est la bonne, Jacques Mbadu en a eu des assurances auprès du ministre des Transports, Justin Kalumba.
Pourtant l’on se rappelle le même Kalumba avait retiré en 2013, l’appel d’offre international pour la construction du port en eau de Banana. Avis d’experts, le ministre a fait rêver le Gouv…tout simplement. Pour preuve, un nouvel appel d’offre n’a plus jamais été lancé en vue de la construction de cette infrastructure flottante après le retrait de celui de 2013. Même si un avis à manifestation devrait être lancé incessamment, comme l’a laissé entendre le Gouv du Bas-Congo, Jacques Mbadu à son retour à Matadi, il va falloir au moins deux ans foi d’experts, pour attribuer ce marché. D’autant plus que tout candidat recalé est en droit d’introduire un recours et même de saisir la justice. L’on sait, le gouvernement de la RDC est présentement en justice contre une firme de Dubaï Webb Fontaine suite à l’attribution à Bivac-Soget du marché du Guichet unique intégral du commerce extérieur.
En outre, la construction de ce port devrait se faire concomitamment avec celle du chemin de fer Banana-Matadi, avait déjà averti, le Premier ministre, Matata Ponyo. Le projet de construction du port en eau profonde de Banana date de plus de 25 ans. Mais il n’a jamais figuré dans aucun budget de l’Etat. L’Etat a, ces trois dernières années, offert un spectacle ahurissant des changements des partenaires. L’on se rappelle qu’une délégation d’experts sud-coréens avait effectué une mission de prospection en R-dCongo en vue de la réalisation du port en eau profonde à Banana dans le Bas-Congo en 2009. Un protocole d’accord a même été conclu, le 17 septembre 2009. Mais voilà que l’Etat présente, par la suite, d’autres probables partenaires dont les Chinois, les Indiens, les Allemands…les français. Le groupe français Bolloré qui a pris pied à Pointe-Noire, à la suite d’un investissement lourd de quelque 570 millions d’euros pour la réalisation d’un terminal à conteneurs au Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), lorgne également sur Banana. Face à la multiplicité des candidats au projet, des experts et même des opérateurs économiques ont souhaité que le gouvernement lançât un appel d’offre international. Lequel sera retiré en 2013.
A 7sur7.cd, certains leaders d’opinion matadiens estiment que l’Etat ne sort ce projet que pour amadouer les Né Kongo… chaque fois que le projet de l’érection du pont route et rail entre Kinshasa et Brazzaville avance d’un pas vers sa concrétisation. Au Bas-Congo, l’on redoute que le futur pont entre les deux capitales n’entraîne l’effondrement des ports maritimes (Banana, Boma et Matadi), et par ricochet, l’économie de la province. La constitution de la R-dC consacre la primauté de l’unité africaine sur les intérêts vitaux de l’Etat, fait toutefois comprendre cet expert- qui se dit- du ministère du Plan. D’ailleurs, laisse-t-il entendre, l’Etat r-dcongolais irait jusqu’à immoler des pans entiers de sa souveraineté sur l’autel l’Union africaine, s’il le faut. Le pont Kin-Brazza contribue à l’unité africaine.
LEVI MAWEJA