Le président Joseph Kabila Kabange a procédé mercredi 08 octobre 2015 dans la capitale de la République démocratique du Congo (RDC) à la réouverture de l’aile principale du Pullman Grand Hôtel Kinshasa, rénovée totalement avec un financement sur fonds propres de 28 millions USD des Grands Hôtels du Congo dont 6 millions Usd ont été alloués à l’économie nationale.
« Les Grands Hôtels du Congo sont une entreprise d’économie mixte dans la quelle l’Etat congolais détient 50% des parts sociales, en parité avec Afriacn Hospitalities », a déclaré la ministre du Portefeuille dans son allocution.
Mme Louise Munga Mesozi a indiqué qu’ « en actionnaire responsable et sur instruction du Premier ministre, l’Etat congolais s’est engagé résolument au remboursement de la dette historique qu’il avait envers le Grand Hôtel Kinshasa, dette qui plombait le fonctionnement de cette institution hôtelière »,
Elle a aussi indiqué que « c’est notamment grâce à cette intervention financière du gouvernement que des projets ambitieux ont pu être envisagés par le management de l’hôtel, délesté quelque peu des soucis de financement du fonctionnement quotidien ».
Construction et amélioration des établissements hôteliers
La RDC étant « une mosaïque culturelle et un scandale géologique avec une biodiversité diversifiée et disposant de grandes curiosités », la ministre du Portefeuille a affirmé que, « de ce fait, elle est une destination touristique de rêve, capable de séduire par son fleuve majestueux, sa façade Atlantique, une faune et une flore exceptionnellement riches ».
« Cependant, ce potentiel touristique ne peut être capitalisé qu’avec un développement approprié de l’industrie hôtelière qui en constitue le facteur capital et incontournable. Et la RDC est aujourd’hui résolument engagée dans la construction et l’amélioration des établissements hôteliers. Ainsi, le boom qu’on observe actuellement dans le secteur du bâtiment induit également l’émergence d’une floraison d’établissements hôteliers, d’inégale qualité », a souligné Louise Munga Mesozi.
Toutefois, a-t-elle indiqué, « si cette explosion est très perceptible grâce à l’initiative privée, l’Etat, pour sa part, compense le déficit qualitatif par la signature de deux contrats de concession, relatifs aux hôtels de haut standing, Karavia et le Fleuve Congo Hôtel ».
En fait, ces diverses initiatives, publiques et privées, ont pour objectif de renforcer l’attractivité de la RDC, en recréant son image par la valorisation de la qualité de l’offre et des services pour en faire une destination touristique prisée.
Ainsi, le Grand Hôtel Kinshasa, qui est resté parmi les « indispensables » ; c’est-à-dire les établissements hôteliers qui résistent au temps et aux modes et qui maintiennent le cap malgré les difficultés, doit mettre à profit sa nouvelle physionomie pour se maintenir aux standards internationaux par la qualité des services, un marketing agressif et une maintenance rigoureuse.
En déclarant à la 69ème Assemblée générale de l’Onu que « la République démocratique du Congo est de nouveau un pays debout (…), un pays en pleine reconstruction où routes, hôpitaux et infrastructures diverses sont construits en nombre et à un rythme sans précédent », le président Joseph Kabila a, selon la ministre du Portefeuille, « prouvé que le concept novateur de la Révolution de la modernité qu’il a initiée n’était pas une profession de foi, encore moins un slogan ».
« Votre présence personnelle pour procéder à l’inauguration de cet hôtel, en dépit de nos lourdes charges d’Etat, témoigne de votre détermination de faire du Portefeuille de l’Etat un outil au service du développement social et économique de la Nation », a dit Louise Munga Mesozi au chef de l’Etat.
Le Pull GHK, le reflet de la vision de modernisation
«Vingt-hui (28) millions d’investissement dont 6 millions de ce budget on été alloués à l’économie nationale. Les travaux ont exécutés en 26 mois. C’est un exploit, même dans un pays occidental. Plus que jamais, le Pullman Grand Hôtel Kinshasa reflète la vision de modernisation mise en œuvre par le président de la République », a affirmé l’Administrateur délégué général Romain Fedler.
Après avoir souligné que « c’est également un travail de très haut standing qui répond aux standards d’un hôtel 5 étoiles international Bien plus qu’une vision », il a rappelé que « la société à été fondée en 1968 par le gouvernement congolais et l’Intercontinental, l’aile rénovée fut inauguré le 2 octobre 1971, soit il y a presque 43 ans de cela, jour pour jour ».
La Tour fut quant à elle ouverte en 1986. En 2010, African Hospitalities a racheté les parts de là société Intercontinental. En 2011, mandat a été donné au bureau d’architecture Axcss Congo pour « étudier et élaborer un projet de rénovation et établir des plans d’exécution avec cahier de charges ».
Un appel d’offres international ayant été lancé en novembre 2011, le marché a été attribué à l’entreprise Consonni, leader européen dans la rénovation h6telière, qui était moins disante en matière de prix comparativement aux autres soumissionnaires turcs, chinois et sud-africains.
« Un contrat d’entreprises générale clé en main à été signé le 29 mars 2012. Cet investissement a été financé en grande partie sur fonds propres de l’entreprise et grâce à un crédit bancaire complémentaire. Le chantier à débuté avec l’arrivée des équipes italiennes et des premiers matériaux en juin 2012 », a révélé Romain Fedler.
Le périmètre de rénovation comprend:
• Le renouvellement de tous les équipements techniques pour l’ensemble de l’hôtel : station électrique, chaîne de froid, ventilation et eau chaude.
• 190 chambres, dont 23 suites et 1 suite présidentielle,
• 1 cuisine ultramoderne équipée pour produire 2000 repas par jour,
• 1 hall principal et lobby digne d’un hôtel 5 étoiles de plus de 400 chambres
• 1 restaurant gastronomique
• 1 brasserie
• 1 skybar
Par ailleurs, une direction de chantier a été nommée, en l’occurrence Intertecno pour la gestion de projet et suivi des installations électromécaniques et un suivi architectural à AXCESS Congo.
Mais c’est surtout, a indiqué l’ADG du Grand Hôtel Kinshasa, 300 conteneurs, 25.000 tonnes de matériaux et 1.500 kilomètres de câble.
Romain Fedler, qui est arrivé en RDC en 2010 et qui s’est dit « heureux et fier d’être l’ambassadeur d’un joyau et surtout de pouvoir porter haut le savoir-faire congolais », a remercié les autorités congolaises de « l’absolue confiance » qu’elles lui ont « témoigné pour la réalisation de cet ambitieux projet ».