Le leader des FONUS a dix jours pour ajouter d’autres éléments à sa plainte
Répondant à l’invitation lui adressée le 04 mars par le parquet général en rapport avec la plainte que l’opposant Joseph Olenghankoy vient d’initier contre le Président de la République Joseph Kabila pour » haute trahison » suite à son inaction face aux évènements qui ont endeuillé dernièrement le pays, le leader des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS) s’est rendu vendredi dernier au bureau du Procureur Général de la République accompagné de ses avocats pour l’audience de confirmation de charges.
Des sources généralement bien informées, il nous revient que l’audience de Joseph Olenghankoy au bureau du PGR a duré plus de cinq heures, en présence des avocats généraux et de quelques inspecteurs judiciaires.
Les questions posées au leader des FONUS et président de la plate-forme » Debout Congolais » (DECO) auraient porté essentiellement sur la plainte introduite par l’enfant terrible de l’Opposition conformément à la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle.
Estimant que le Président de la République a violé la Constitution pour n’avoir rien fait pour empêcher les tensions engendrées par la contestation de certaines discriminations contenues dans le projet de loi électoral contesté.
Projet qui a fini par être amendé après les violentes émeutes qui ont endeuillé le pays pendant trois jours. En effet, aux termes de la plainte déposée chez le Procureur Général de la République faisant office du Procureur près la Cour constitutionnelle, Joseph Olenghankoy note que » le Président de la République est resté inactif les 17 et 18 janvier 2015 malgré les tensions et mises en garde faites aux députés de la majorité présidentielle de la chambre basse par notre peuple qui a dénoncé ledit projet de loi en ce qu’il instaurait notamment la discrimination basée sur la fortune quant au taux de la caution pour être candidat, le glissement du mandat du Président qui risquait d’aller jusqu’après 2016etc. « .
Il soutient également que » le Président de la République a laissé sciemment la situation pourrir en ordonnant la coupure du signal Internet et la messagerie électronique sur toute l’étendue du territoire national depuis le 18 janvier 2015 jusqu’au 7 février 2015, privant ainsi tout un peuple d’un droit fondamental qu’est l’information et la communication et entrainant un manque à gagne énorme dans les affaires commerciales tant sur le plan interne qu’international « .
Nous sources renseignent qu’après la longue audience au cours de laquelle Olenghankoy a eu à répondre à plusieurs questions posées par le PGR, celui-ci a conclu ladite audience en donnant encore dix jours au leader des FONUS pour d’éventuels nouveaux éléments qu’il pourrait également verser dans le dossier de la plainte.
Dans les rangs des FONUS et de la plate-forme DECO, on promet de mettre à profit les dix jours pour glaner une multitude d’éléments avec preuves irréfutables sur les victimes tombées sous les balles lors des émeutes de janvier dernier et le manque à gagner causé par la coupure du signal internet ainsi que l’interruption du service SMS au niveau des télécommunications.
Car, précise la plainte, » le PGR assure l’exercice de l’action publique dans les actes d’instruction et de poursuites contre le Président de la République ; le Premier Ministre ainsi que les co-auteurs et complices. A cette fin, il reçoit les plaintes et les dénonciations et rassemble les preuves, il entend toute personne susceptible de contribuer à la manifestation de la vérité « .
Par DMK