Le ministère du Genre, de la Famille et de l’enfant est depuis, hier mardi 14 avril, en atelier de validation des rapports de l’étude sur les profils genre des provinces de l’Equateur, du Kasaï Occidental, du Sud-Kivu et de Kinshasa.
Elaboré avec l’appui du PNUD et d’ONU-femmes, cet atelier va permettre, aux participant de constater les résultats atteints dans le domaine de l’égalité ainsi que de l’autonomisation des sexes ; d’expliquer les causes de la persistance des inégalités sexo-spécifiques; de définir les défis à relever et les enjeux de Genre dans divers secteurs.
Approche « Genre et Développement «
Cette étude servira également de base aux discussions avec différents ministères sectoriels du gouvernement et d’autres acteurs de la promotion du genre dans leurs politiques et interventions respectives.
En effet, l’approche « Genre et Développement » est l’une des meilleurs approches qui intègre les préoccupations tout comme les besoins des hommes et des femmes dans l’analyse, la planification ainsi que l’organisation de politiques, programmes et projets de développement.
Selon le Chef en communication PNUD, Geneviève de Launoy, cette étude a relevé l’insuffisance ou des limites de la mise en œuvre de la politique nationale visant l’intégration de la dimension genre dans la province.
Elle recommande notamment de renforcer les capacités des décideurs et d’appuyer les médias locaux, spécialement les radios communautaires comme supports importants pour sensibiliser et vulgariser les approches Genre; pour changer les mentalités et les comportements dans tous les secteurs et lutter contre l’impunité afin d’accélérer l’éradication des inégalités basées sur le genre.
Fossé entre hommes et femmes
Au niveau national, les données existantes montrent que le fossé entre hommes et femmes est encore loin d’être comblé.
Il suffit d’examiner les indicateurs pour s’en rendre compte. Certains d’entre eux prouvent qu’au niveau de l’alphabétisation par exemple, parmi les 15 et 24 ans est de 72% (homme 86% et femmes 59%); le taux de mortalité maternelle est estimé à 670 pour 100.000 naissances vivantes.
En outre, l’indice d’inégalité entre les sexes se situe à 0,70 en 2011, plaçant la RDC à la 142ème place sur 146 pays. Les violences sexuelles et celles basées sur le genre demeurent également très élevées. Les causes profondes et l’impact des ces inégalités sur les hommes et les femmes ne sont pas suffisamment documentées ni analysées avec l’approche genre.
Par carroll Madiya