Le coordonateur du Mécanisme national de suivi (MNS) de l’Accord-cadre applaudit de deux mains la tenue, du 17 au 20 décembre 2014, du Dialogue social de Beni. François Muamba l’a signifié hier dimanche 11 janvier 2015 au cours d’une audience qu’il a accordée à une délégation de la Société civile du Nord-Kivu conduite par son président Saint-Thomas Dacquin Muiti.
Le président de la Société civile du Nord-Kivu et le sénateur Martin Balikwisha Nyonyo ont fait au coordonateur du MNS un état des lieux de ce Dialogue social de Beni. Les deux membres du comité de suivi des résolutions de ce forum ont restitué à François Muamba les contours de ce Dialogue social de Beni qui a réuni plus de 80 personnalités de cette ville martyre. " Ça valait la peine que nous puissions venir informer les animateurs du MNS des résultats atteints au terme du Dialogue social de Beni ", explique le président de la Société civile du Nord-Kivu. Saint Thomas Dacquin Muiti soutient que ces assises ont permis aux acteurs de cette ville récemment victime de tuerie de 280 personnes à la manchette, à la hache et de manière atroce de prendre certaines mesures pour la paix.
Le président de la Société civile du Nord-Kivu pense que le Dialogue social de Beni ouvre des perspectives meilleures permettant aux habitants de cette ville la paix. " Nous avons désormais un projet régional pour la paix ", avance Saint Thomas Dacquin Muiti annonçant une réunion entre les quatre pays de la région des Grands lacs. Cette rencontre, précise-t-il, aura lieu à Bujumbura. " Cela nous permettra de comprendre le contenu de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et chaque société civile des pays participants évaluera des avancées réalisées pour la paix dans la région ".
François Muamba n’est pas resté indifférent face à la volonté des acteurs de Beni de retrouver la paix. Voilà qui a amené le coordonateur du MNS à accompagner la Société civile du Nord-Kivu " qui est un partenaire du MNS dans la mise en application de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba ". Mieux, " cette rencontre nous a permis aussi de trouver des voies et moyens d’impliquer la structure dans la recherche de la paix ". " Au-delà de l’accalmie qui s’observe à Beni, il s’agit de créer les conditions pour que la population puisse retrouver la paix ", reconnaît François Muamba. Rachidi MABANDU