Des femmes travailleuses au sein du Fonds pour la promotion de l’Industrie (FPI) ont été sensibilisées hier à Kinshasa au Genre dans le monde du travail. Cette initiative est l’œuvre du GET (Programme national pour le genre et l’équité, dans le monde du travail. Cette structure qui travaille avec le Bureau international du travail (BIT), vise à lutter contre toutes formes des discriminations dans le monde du travail.
Pour la coordinatrice nationale du GET, ce genre d’atelier cherche à introduire les bonnes pratiques du genre pour éviter les discriminations dans le monde du travail. Car, souligne Séverine Luntala, « nous avons mené une étude dans toute la RDC et nous avons constaté que la femme subit beaucoup de discriminations quant à l’accès aux fonctions de prise de décision, à la collation, à la promotion, aux avantages sociaux, etc. Tous ces constats, nous devons les communiquer aux entreprises parce que l’étude a été menée dans les entreprises privées et publiques du pays. Et aujourd’hui, nous commençons par le FPI. »
Elle s’est dit très contente de constater que la première entreprise choisie pour ce genre de sensibilisation prône les conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur l’égalité de rémunération (à travail égal salaire égal) ; la convention 156 sur les agents ayant des responsabilités familiales, ainsi que la convention 183 sur la protection de la maternité, quand bien même, fait-elle remarquer, cette dernière convention n’est pas encore ratifiée par la RDC.
« Au FPI, a-t-elle indiqué, on considère l’homme et la femme au même titre et bénéficie de mêmes avantages sociaux ». Pour elle, la palme d’or revient au chef de l’Etat qui a exigé que le quota féminin de 30% soit respecté. Cela suppose que toute action entreprise, que ça soit au niveau du recrutement, de l’engagement ou de la formation au sein d’une société tienne compte de cette donne. Cette effectivité de 30 % des femmes travailleuses au FPI a été aussi saluée par Mme Adel Musambi, point focal genre et suivi et évaluation à l’Association nationale des entreprises publiques (ANEP).
Elle a par ailleurs encouragé les femmes travailleuses à devenir des entrepreneurs comme des hommes. « L’homme peut travailler dans une entreprise, mais disposer également d’une ferme par exemple pour préparer sa retraite. Les femmes travailleuses doivent également œuvrer dans des syndicats pour participer dans des réunions de prise de décision, en vue de faire changer les choses. Elles doivent aussi s’intéresser à la politique pour espérer un jour bénéficier de postes nominatifs. »
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la prévoyance sociale, Bahati Lukwebo, qui assistait à ces assises, pense que les dirigeants ont un rôle à jouer pour promouvoir le genre même s’il y a des obstacles culturels, éducationnels, au niveau de la formation, etc. « Mais, il faut toujours prendre l’exemple du chef de l’Etat qui tient à ce que le genre soit respecté à tous les niveaux. Au niveau de la formation, nous invitons les filles à embrasser toutes les disciplines sans distinction. Elles doivent s’exercer au métier car, actuellement ce sont les métiers qui donnent accès à l’emploi. »
Autre engagement à prendre au niveau des pouvoirs publics, fait savoir le ministre, c’est de faire qu’au recrutement le genre puisse être respecté. Surtout au niveau de l’Office national pour l’emploi (ONEM), a-t-il martelé, « ils ne doivent pas viser des dossiers d’engagement qui ne respectent pas le genre. Ça poussera les entreprises à être beaucoup plus attentives. »
La cérémonie s’est clôturée par une remise des diplômes et cadeaux à de hautes personnalités suite à leur implication dans le genre en RDC. Au chef de l’Etat pour sa recommandation de voir les femmes être représentées dans toutes les institutions de la République à travers le quota de 30%. Au premier Ministre pour son implication dans la mise en œuvre du programme GET, ainsi qu’au ministre de l’Emploi pour sa sensibilité au même programme et enfin à l’ADG du FPI pour ses attitudes positives pour la promotion du genre au sein de son entreprise. MOLINA