La Foire internationale de Kinshasa (Fikin) a fermé ses portes le lundi 29 août dernier, sans un bilan officiel des activités foraines de l’édition 2016. Selon certains exposants et quelques visiteurs interrogés, la plupart des ministères du Gouvernement central n’ont pas participé à cette foire, à part les ministères de Mines, de l’Energie, du Plan et Révolution de la modernité…qui se sont manifestés à travers des journées scientifiques liées à leurs secteurs respectifs.
Les responsables de la Fikin justifient cette contre performance par le fait que la présente édition foraine, organisée du 22 juillet au 29 août à Kinshasa, s’est tenue dans un environnement économique difficile caractérisé notamment par la chute des cours des matières premières sur le marché mondial dont dépend, en grande partie, l’économie de la RDC. Ceci a eu comme conséquence immédiate, la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain et l’érosion du pouvoir d’achat du Congolais.
Selon les mêmes responsables, même les opérateurs économiques oeuvrant dans les secteurs formel et informel se sont pointés tardivement à la Fikin. C’est le cas notamment des régies financières qui se sont présentées deux semaines avant la clôture de cette manifestation foraine.
ABSENCE REMARQUABLE DES SOCIETES BRASSICOLES
Les sociétés brassicoles, qui ont souvent suscité l’engouement à la Foire internationale de Kinshasa, ont brillé cette fois-ci par leur absence et, par ricochet, les ensembles musicaux de la ville de Kinshasa qu’elles sponsorisent.
Les sociétés brassicoles ont simplement refusé de participer à l’édition 2016 de la Fikin. Dans leur réponse à la lettre du DG de la Fikin sollicitant leur participation, elles ont dit non sans trop expliquer pourquoi.
On les retrouve cependant dans des nombreuses kermesses organisées à travers les différentes communes de la capitale. "Ces sociétés brassicoles y trouvent certainement leurs comptes, car elles y produisent les artistes derenom qu’elles sponsorisent ".
Les dirigeants de la Fikin ne s’expliquent pas l’importance que ces sociétés accordent à ce genre de manifestations festives en plein air pourtant interdites par le ministère de l’Intérieur. Ce dernier a instruit le Gouverneur de la ville de ne pas autoriser les kermesses à Kinshasa pendant la période du 5 juillet au 5 août 2014. Curieusement, la floraison de kermesses dans la capitale a été évidente.
Cette concurrence déloyale que ces kermesses font à la Fikin n’arrange pas les exposants, privés de foules que drainent les super stars durant les concerts parrainés par les sociétés brassicoles. Rachidi MABANDU