C’est le dimanche 17 janvier 2016 dans l’après-midi que le corps de Marie Misamu, a quitté l’Hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise de N’djili pour la morgue de la Clinique Ngaliema, à Gombe. Entre temps, des bruits couraient dans tous les sens sur la mort subite de la maman de Marie Misamu, que l’on disait n’avoir pas supporté l’annonce du décès de sa fille.
Pour en avoir le cœur net, Le Phare s’est rendu dans la parcelle familiale de la défunte, sise avenue Victoire 4/A, dans la commune de Masina, au quartier « Sans Fil.
La parcelle familiale des Misamu était noire de monde hier lundi. Eplorés, proches parents, amis et connaissances se bousculaient dans un espace devenu subitement petit.
La sœur aînée de la défunte (deuxième enfant de la famille Misamu) et appelée familièrement « Yaya ya mwasi » s’est dirigée vers l’intérieur de la maison pour ressortir quelques minutes plus tard avec leur mère, vivante. Tous ceux qui étaient présents sur les lieux ont vu la vieille dame en chair et en os.
Selon notre interlocutrice, Marie Misamu était le septième enfant d’une famille qui en comptait huit et habitait Binza Ma Campagne depuis un certain temps. Le vendredi 15 janvier 2016, elle avait quitté son domicile en compagnie de son amie Esther en direction de la commune de Kimbanseke où, en compagnie d’autres croyants, elles devaient participer à d’intenses séances de prières. Ayant passé la quasi-totalité de la nuit de vendredi dans la prière et les louanges, la cantatrice chrétienne s’est sentie très affaiblie le samedi matin. Comme un des participants à la « retraite » preste à l’hôpital de l’Amitié Sino-Congolaise (HASC) de N’Djili, l’auteure de « Seigneur » a décidé d’aller s’y faire consulter. Montée à bord de son propre véhicule et tenant elle-même le volant, flanquée de son amie Esther et de quelques compagnons de prière, elle s’est dirigée à l’HASC. Une fois sur lieux et prise en charge par le personnel médical, elle aurait demandé à ses accompagnateurs de ne pas alerter les membres de sa famille, au motif qu’elle était venue pour des examens de routine.
Mais, peu après, son cas a nécessité une transfusion sanguine. Ensuite, la patiente a connu des difficultés respiratoires, au point qu’il a fallu la transférer vers la salle de réanimation.
Vers 16 heures, les accompagnateurs de Marie Misamu ont joint au téléphone sa sœur Aimée Misamu, qui est arrivée à l’HASC, suivie de « Yaya ya mwasi » un peu plus tard. Vers 19 heures, la situation s’est compliquée davantage, car la patiente ne parlait plus. Elle a finalement rendu l’âme quelque temps après.
« Quelle est la dernière fois où vous avez échangé avec votre petite sœur ? - Etait-elle en bonne santé? », telles sont les questions de curiosité posées à la sœur de Misamu.
Notre interlocutrice a indiqué avoir vu sa sœur pour la dernière fois le 12 décembre 2015, 1e jour de la levée du deuil de leur frère aîné mort en France le 3 décembre 2015. A l’en croire, elle était en bonne santé.
On a appris qu’une admiratrice de Misamu a proposé à sa famille, à titre gracieux, un des pavillons de la Fikin pour les obsèques au cas où il y aurait un flottement du côté des officiels.
Par Jean-Pierre Nkutu